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La maire de droite de Montauban (Tarn-et-Garonne) a été placée en garde à vue mardi pour "détournements de fonds publics, complicité et recel de ce délit, faux et usage de faux".

Mardi, Brigitte Barèges, la maire de Montauban a été placée en garde à vue à Toulouse en Haute-Garonne. Elle est soupçonnée de "détournements de fonds publics, complicité et recel de ce délit, faux et usage de faux", comme le rapporte Le Monde. Trois personnes de son entourage ont également été entendues. Il s’agit de Stéphane Bensmaine, son ancien directeur de cabinet, Jean-Paul Fourment, son ancien chargé de communication et directeur de campagne, ainsi qu’Alain Paga, le directeur du Petit Journal, un quotidien local proche de la municipalité.

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En mars 2014, Jean-Paul Fourment avait accusé Brigitte Barèges de l’avoir rémunéré "aux frais de la collectivité" pour rédiger des articles en sa faveur dans Le Petit Journal. Lors de la campagne des élections municipales de 2014, ce dernier avait transmis des documents à ses adversaires du Parti socialiste qui les avaient ensuite donnés à la justice. D’après son avocat maître Caron, Jean-Paul Fourment était payé 3000 euros par mois par la municipalité.

Des fonds de la mairie utilisés pour une promotion électorale

Dans un autre dossier concernant également le quotidien du Sud-Ouest, le Conseil d’Etat avait annulé la condamnation à un an d’inéligibilité de l’élue. L’institution avait admis que des fonds de la municipalité avaient été utilisés pour assurer une promotion électorale déguisée de Brigitte Barèges.

"De nombreux articles, publiés entre septembre et décembre 2013 ont valorisé l’action" de la candidate et "ont été payés par la commune de Montauban", d’après le Conseil d’Etat. Toutefois, l’instance avait considéré ce manquement ne revêtait pas le caractère de "particulière gravité pour que le candidat soit déclaré inéligible". Le Conseil avait toutefois rejeté les comptes de campagnes de l’édile.

Des déclarations jugées racistes et homophobes

Brigitte Barèges est maire de Montauban depuis 2001. Elle a souvent suscité la polémique en raison de ses propos considérés comme racistes ou homophobes. En mars dernier, elle est parvenue à prendre la place de Jean-Michel Baylet, le président du Parti radical de gauche et PDG du journal La Dépêche du Midi, à la présidence du Tarn-et-Garonne.

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