AFP
Les élections départementales se sont achevées dimanche soir avec une nette victoire de la droite qui contrôle désormais deux départements sur trois. Mais pas seulement. Planet.fr revient sur les points à retenir au lendemain du second tour.

1/ La droite l’emporte haut la main

Les élections départementales sont désormais terminées. Le second tour de ces élections s’est soldé dimanche soir par une très large victoire de la droite. Avec 27,77%, l’union de la droite (UMP-UDI-MoDem) contrôle en effet deux tiers des départements. Un joli score dont n’a pas manqué de se féliciter Nicolas Sarkozy. C’est "un désaveu sans appel pour la gauche", a-t-il estimé. "Jamais une politique n’avait incarné l’échec à un tel niveau", a-t-il ajouté avant de poursuivre à propos des 66 départements désormais aux mains de la droite : "Jamais notre famille politique n’avait gagné autant de départements (…) l’alternance est en marche, rien ne l’arrêtera".

2/ Le Parti socialiste essuie une grosse claque

Le second scrutin des élections départementales a marqué la défaite de la gauche. "La droite républicaine remporte ces élections. C'est incontestable. La gauche trop divisée connaît un net recul (....) Les scores trop élevés de l'extrême droite bouleversent durablement notre paysage politique" et "dont tout le monde devra tirer des leçons", a regretté Manuel Valls après l’annonce du score de la gauche. Celle-ci n’a remporté que 34 départements sur 101, contre 61 avant les élections. Une véritable défaite pour le Parti socialiste mais qui n’égale cependant pas celle de 1992. Cette année-là, les socialistes avaient conquis seulement 201 conseils généraux.

3/ Aucun département pour le Front national

Le parti d’extrême droite n’a décroché aucun département. "Il n’y aura pas de départements Front National", a confirmé Florian Philippot, le vice-président du Front National. Malgré tout, Marine Le Pen s’est félicitée du score obtenu par son parti. Et alors que celui-ci a obtenu 22,36%, la fille de Jean-Marie Le Pen a même revendiqué 40%. Aussi, la leader frontiste a estimé être "désormais à la tête du seul mouvement d’opposition véritable au pouvoir en place". Elle a par ailleurs prédit que "le fait historique de ce (dimanche) soir est l’installation du Front national/Rassemblement Bleu Marine comme force politique puissante dans de nombreux territoire. Ce niveau électoral exceptionnel est le socle des grandes victoires de demain".

4/ François Hollande perd la Corrèze

Autre coup dur pour la majorité dimanche soir : le président de la République a perdu son fief historique de Corrèze. Les candidats de l’opposition avaient déjà remporté quatre cantons dès le premier tour. A noter : le canton de Tulle, ville dont le chef de l’Etat a longtemps été maire, est cependant resté aux mains du PS. Le Premier ministre a lui aussi vu son fief échapper à la gauche. L’Essonne a en effet basculé à droite. "Les carottes sont cuites", a d’abord résumé Jérôme Guedj, le président PS sortant du département, avant de railler :

5 / La très forte abstention

Plus d’un Français sur deux n’est pas allé voter dimanche. Aussi, le taux d’abstention a dépassé les 50% pour le second tour des élections départementales. Un chiffre légèrement supérieur à l'abstention constatée lors du premier tour des départementales (49,83%), dimanche dernier, mais nettement inférieur à l'abstention enregistrée lors des dernières élections cantonales en 2011 (55,29%).