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Jean-françois Copé et François Fillon vont se rencontrer ce mardi à l'Assemblée pour élaborer la traduction claire et complète de l'accord qu'ils ont conclu en décembre dernier au sujet de la présidence de l'UMP.
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Après avoir été en conflit pendant plusieurs semaines et être finalement parvenus à trouver un terrain d’entente, Jean-François Copé et François Fillon vont désormais entériner leur accord. Les deux hommes qui se disputaient la présidence de l’UMP il y a encore un mois vont en effet se rencontrer ce mardi à l’Assemblee. L’objectif : élaborer la traduction concrète de l’accord qu’ils ont conclu le 17 décembre dernier. Vers 10h30, l’ancien Premier ministre et le président élu mais contesté vont ainsi se retrouver pour, entre autres, définir les modalités d’un nouveau vote des militants pour la direction du parti.

Qui pour quel poste ?

La priorité de cette rencontre demeure cependant la mise en place d’une direction collégiale du parti qui devra "tenir compte de toutes les sensibilités et motions". Luc Chatel est d’ores et déjà pressenti pour être nommé vice-président délégué, tandis que Michèle Tabarot devrait devenir secrétaire générale.  Du côté des fillonistes, Valérie Pécresse pourrait bien être nommée secrétaire générale déléguée. Laurent Wauquiez pourrait, quant à lui, devenir vice-président. Le poste très sensible de trésorier devrait par ailleurs être dévolu à la députée copéiste de la Marne Catherine Vautre, depuis le départ du filloniste Dominique Dord qui avait démissionné fin novembre en dénonçant l'utilisation des moyens du parti par Jean-François Copé durant la campagne. Reste à pourvoir l'ensemble des autres postes du parti et notamment ceux, stratégiques, de la commission d'investiture, la commission des statuts et du bureau politique. 


Encore des divergences entre Copé et Fillon ?

Et alors que les copéistes estiment que l’accord conclu reconnaît une certaine victoire de Jean-François Copé et de sa garde rapprochée, un proche du président élu a expliqué qu’ils souhaiteraient une "prééminence et une légitimité supérieure" aux adjoints de François Fillon. Une interprétation que Valérie Pécresse n’a pas manqué de critiquer dès lundi. Au micro d ’Europe 1, l’ancienne ministre a en effet déclaré :   "Le résultat de l'élection est contesté (...) et nous avons une légitimité élective à être présents dans cette direction". Et un autre proche de Fillon de préciser : "on veut une véritable direction collégiale, à tous les postes-clés".