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Selon les informations de L'Opinion, Nicolas Sarkozy a choisi les sujets internationaux pour attaquer les choix de François Hollande. Explications.

S’il n’a pas tout à fait dégainé publiquement contre François Hollande, Nicolas Sarkozy n’en pense pas moins dans son coin. Brisant la trêve politique imposée par l’union nationale, l’ex-chef de l’Etat échafaude un plan consistant à dézinguer les choix diplomatiques du président de la République comme le rapporte ce vendredi L’Opinion. Ainsi, la politique étrangère du chef de l’Elysée est devenue la cible privilégiée du président de l’UMP dont il "étrille" chaque volet en privé.

"Hollande ne parle plus aux Russes, et maintenant on brûle le drapeau français dans tout le monde arabe" aurait-il déploré en off selon ses propos rapportés par le journal libéral. Réagissant aux violentes manifestations qui ont éclaté dans le monde arabe suite à la publication du dernier numéro de Charlie Hebdo, Nicolas Sarkozy a par ailleurs ajouté, un brin ironique : "Tout va bien !".

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S’il balance en privé, il le fait également dans le cadre de réunions avec le comité exécutif de l’UMP. Lors de la dernière séance qui s’est tenue le 21 janvier, le chef de l’opposition a pesté contre ce qu’il estime être des "erreurs commises au Maghreb et au Moyen-Orient" par François Hollande.

Dans quel intérêt ?

Critiquer la stratégie internationale présente quelque part un double atout pour Nicolas Sarkozy. Premièrement, cela lui permet de taper sur l’exécutif sans forcément donner l’impression de briser l’union nationale en critiquant les choix intérieurs.

Autre avantage, pour celui qui ne tient pas à s’entretenir avec le premier secrétaire du PS, les sujets internationaux lui permettent de prendre de la hauteur. En s’attaquant au domaine réservé du président de la République, Nicolas Sarkozy espère ainsi se placer au niveau du chef de l’Etat. "On sent qu’il rode encore son argumentaire, mais il en fera un de ses axes d’attaque prioritaires contre François Hollande" a par ailleurs confirmé l’un de ses proches auprès de L’Opinion.

À noter, ce n’est pas le seul à avoir choisi le champ diplomatique pour questionner les choix de François Hollande. Dans un entretien accordé mercredi au Monde, François Fillon a aussi pointé la nécessité d’élargir les alliances diplomatiques de la France.

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