AFP
La journaliste de France a expliqué dimanche qu'elle ne voulait pas d'excuses de la part de l'eurodéputée Les Républicains mais plutôt des réponses à ses questions.

"Votre carrière pathétique". Ces mots, très forts, ont été prononcés la semaine dernière par Rachida Dati. L’eurodéputée Les Républicains s’en prenait alors à la journaliste Elise Lucet, laquelle venait de l’interroger depuis les couloirs du siège des Républicains (LR) sur son éventuel lien "direct ou indirect" avec le groupe Engie (ex-GDF-Suez). Une question qui n’avait pas manqué d’irriter l’ancienne ministre sous Nicolas Sarkozy. "J’ai pas peur de vous. Non, mais quand je vois votre carrière, votre carrière pathétique", lui avait-elle lancé.

Dati ne "regrette rien"Et l’ex-garde des Sceaux ne s’est pas arrêtée là. Au micro d’Europe 1 samedi, Rachida Dati a certes reconnu qu’elle avait été "véhémente" mais elle a également assuré ne "rien regretter". "Si je n'ai pas envie de répondre à quelqu’un dont les méthodes – le harcèlement et les accusations – sont scandaleuses, je n’ai pas à y répondre. Je suis libre", s’est-elle justifiée.

A lire aussi – "Pauvre fille" : Rachida Dati assume ses propos contre Elise Lucet

Lucet veut des réponsesLe lendemain de cette interview, Elise Lucet s’est à son tour exprimée. "Non franchement, je n’y crois pas une seconde", a-t-elle déclaré au journaliste de RTL qui souhaitait savoir si elle attendait des excuses de la part de Rachida Dati. "Moi, j’attends des réponses, des excuses, ça m’est égal", a-t-elle assuré."Rachida Dati a fait l'object d'une enquête au Parlement européen, est soupçonnée de corruption parce qu'elle est intervenue et a fait voter à plusieurs reprises des amendemetns qui sont en faveur des industries gazières notamment. D'autre part, on la soupçonne d’être employée par Gaz de France (…) Si c’était le cas, ça serait un cas réel de corruption, donc c’est quelque chose de très grave (...) Nous, on tient notre place de journaliste. A elle de tenir sa place d’élue. Si elle pense que c’est la manière dont elle doit tenir sa place d’élue, eh bien les citoyens jugeront", a également souligné la journaliste.

Et celle-ci d’ajouter que les images de son "clash" avec la maire LR du 7e arrondissement de Paris – qui seront diffusées dans le prochain numéro de Cash investigation sur France 2 – montreront "l’embarras" de l’élue au moment où elle l’a interrogée. Un début de réponse ?