Le gouvernement va annoncer ce lundi quelle est la solution retenue. Des allocations dégressives en fonction des revenus ou une baisse du quotient familial, en d'autres termes une baisse des allocations ou une hausse des impôts, l'Etat devrait se tourner vers l'une ou l'autre de ces deux options.

Le problème est simple : le gouvernement doit trouver deux milliards d’euros pour combler le déficit de la branche famille de la Sécurité sociale, et ce dès 2014. Il  n’a donc pas d’autre choix que celui de la réforme. Une réforme qui, François Hollande l’a promis, serait juste, mais qui est diversement appréciée. Le rapport Fragonard, remis à l’exécutif il y a quelques semaines, propose plusieurs scénarios possibles. Le gouvernement devrait annoncer ce lundi quelle mesure il a retenu, mais deux options se présentent comme les plus probables : une modulation des allocations familiales, soit une réduction des aides pour les familles les plus aisées, ou une baisse du quotient familial, qui se traduirait par une hausse d’impôts.  

Baisse des allocations ou hausse d'impôts ?
Si le gouvernement de Jean-Marc Ayrault devait opter pour la modulation des allocations familiales, les aides versées aux familles seraient dégressives à partir d’un certain seuil de revenus, elles seraient donc moindres pour les foyers les plus aisés. Concrètement, un ménage avec deux enfants et dont les revenus mensuels sont de 5 000 euros, pourrait voir le montant des aides versées réduit de 25%. Il pourrait même être divisé par quatre au-delà de 7 000 euros. Dans le cas d’une baisse du quotient familial, le plafond pourrait être ramené à 1 500 euros par demi-part. En moyenne, cela reviendrait à payer 68 euros d’impôts supplémentaires par mois pour les foyers concernés.

Des mesures insuffisantes
Le gouvernement pourrait choisir la deuxième option. Chacune des ces deux solutions permettrait à l’Etat de récupérer environ un milliard d’euros. Quelle que soit la mesure retenue par le gouvernement, celle-ci sera donc de toute façon insuffisante pour rétablir l’équilibre. D’autres efforts devront ainsi être consentis pour combler le déficit.