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Un petit groupe d'élus Les Républicains, mené par le député Georges Fenech, tente de faire vaciller la candidature de François Fillon, empêtré dans l'affaire de l'emploi présumé fictif de sa femme.

La gauche a eu ses frondeurs, la droite les a désormais. "Nous ne pouvons plus faire campagne sur le terrain", alerte un petit groupe d'élus Les Républicains mené par le député du Rhône Georges Fenech. 

Ils étaient 17 élus de droite en tout à s'être rassemblés lundi soir à Paris pour évoquer les suites de l'affaire Penelope Fillon. "Nous avons échangé et nous avons fait le constat de dégâts sur le terrain de toutes ces affaires, l'impossibilité de faire campagne, de mobiliser nos militants", a déclaré au lendemain de ce dîner Georges Fenech à l'AFP, repris par l'Obs.

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Henri Guaino était présent à la surprise générale

Le groupe de frondeurs à droite se compose essentiellement d'anciens sarkozystes, tels le député du Nord Sébastien Huyghe, le député-maire du XVIe arrondissement Claude Goasguen, ou encore l'eurodéputé Nadine Morano. Selon la journaliste de RTL Pauline de Saint-Rémy, se trouvaient également des proches de Laurent Wauquiez, mais aussi l'ancienne plume de Nicolas Sarkozy et candidat à la présidentielle, Henri Guaino. "L'ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, qui était présent à la surprise générale, et qui (soyons clair) n'avait pas attendu l'affaire Fillon pour pilonner la candidature de l'ancien Premier ministre dans la presse, a longuement disserté sur les dégâts de l’affaire [Penelope Fillon] dans l'opinion publique", révèle la journaliste.

De retour, François Fillon calme la fronde

De retour de son déplacement à La Réunion, François Fillon a tenu à étouffer la fronde. Pour ce dernier, tout retrait de la présidentielle est exclu. Car cela "créerait une crise majeure" d'autant qu'à ses yeux, il n'y a pas de "solution alternative", a réagi le candidat de la droite lors d'une réunion à huis clos mardi. "Ce n'est pas je ne sais quelle instance du parti qui va décider, comme sous la IVe République, du candidat à l'élection présidentielle. Il y a eu une primaire (...) et m'étant entretenu avec les principaux candidats, notamment Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, j'ai constaté qu'il n'y avait pas de solution alternative", a poursuivi François Fillon.

D'ailleurs, selon des participants à la réunion tenue par Fillon, la "grande majorité" des députés, "voire 90%", ont soutenu le candidat pendant la rencontre qui a duré près de deux heures. En témoigne les récentes déclarations de Georges Fenech, qui a tourné casaque : "Je ne demande plus un bureau politique et j'oublie le texte préparé hier soir".

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