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L'affaire est tellement énorme que les commentaires, plus ou moins pertinents, fusent. Depuis les débuts de ce séisme politico-judiciaire, les comparaisons hasardeuses pleuvent et les attaques à l'encontre de l'ancien chef de l'État se multiplient. Retour sur ce concert d'invectives. 

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Depuis la semaine dernière, les commentaires politiques sur l'affaire des écoutes de Nicolas Sarkozy n'ont pas manqué. Entre suspicion et indigntaion, ils sont nombreux à droite comme à gauche à avoir qualifié d'une manière ou d'une autre les diférentes étapes de cette affaire. Petit florilège des réactions les plus hautes en couleur.

  • "On s'oriente gentiment vers une dérive totalitaire" Claude Goasguen. Le 10 mars, sur le plateau de BFM TV le député UMP s'en est pris aux méthodes d'investigation de la justice bien avant la comparaison avec la stasi effectuée par Sarkozy dans sa tribune.
  • Nicolas Sarkozy, "pervers" selon Michel Sapin. Le 13 mars, le ministre du Travail défendant son collègue de l'Intérieur à propos de sa supposée ignorance des écoutes en a profité pour tacler l'ex-président, du temps où il était le patron de Beauvau, en le qualifiant de "pervers". Il précise :"Parce que M. Nicolas Sarkozy adorait avoir sur son bureau toutes les écoutes téléphoniques du monde , il faudrait que tous les autres ministres de l'Intérieur soient aussi pervers que lui, mais non". Suite à la publication de la tribune de Nicolas Sarkozy, Michel Sapin a enfoncé le clou dénonçant "coup d'Etat verbal contre les institutions" (...) à la Berlusconi".
  • "On est en train de dériver vers le KGB". Bernard Debré le 7 mars s'indigne que Nicolas Sarkozy puisse être placé sur écoute.
  • "Les bâtards de Bordeaux". Voici comment Thierry Herzog a qualifié les juges qui mènent les investigations à l'égard de son client. Avant que Mediapart publie des extraits des écoutes ce dernier avançait que les écoutes représentaient une "violation monumentale des droits de la défense".
  • "Vous croyez que F Hollande est chef d'Etat ? Non. Il est l'attaché de presse du Monde !". Nadine Morano s'insurge suite à la publication de l'agenda présidentiel par le JDD.
  • "La logique de la Stasi", quelques heures avant Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciuzko-Morizet avait osé la comparaison tout comme Bruno Lemaire également.
  • "Ce n'est pas un extrait du merveilleux film La Vie des autres sur l'Allemagne de l'Est et les activités de la Stasi. Il ne s'agit pas des agissements de tel dictateur dans le monde à l'endroit de ses opposants. Il s'agit de la France". Nicolas Sarkozy compare les investigations dont il fait l'objet aux méthodes de la Stasi dans la tribune qu'il publie aujourd'hui dans Le Figaro estimant également que les "principes sacrés de notre République sont foulés aux pieds avec une violence inédite et une absence de scrupule sans précédent"
  • "Sarkozy a pété les plombs!". Réagissant  à la tribune publiée ce jour, Bernard Tapie n'y est pas allé de main morte.
  • "Une attaque inouïe".Harlem Désir s'indigne de la comparaison qui est faite entre la justice française et la policie politique de la RDA.
  • "Il ne voudrait pas être soumis à la loi qu’il a fait voter et appliquer à d’autres". Au micro de France Inter, Arnaud Montebourg estime que l'objet de la tribune de Sarkozy traduit en réalité son désir impunité.
  • "Toute comparaison avec des dictatures [est] forcément insupportable", en marge de son déplacement à Bruxelles, François Hollande s'est offusqué de la comparaison faite par son prédécesseur.
  • Une "lettre de guerre". Jean-Luc Mélenchon fustige à sa manière la sortie de l'ancien chef de l'État qu'il considère comme strictement politique. 

Vidéo sur le même thème ; la tribune de Nicolas Sarkozy