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Alors que Jérôme Cahuzac a avoué mardi qu'il détenait un compte bancaire non-déclaré à l'étranger, confirmant ainsi les informations de Mediapart, François Hollande a tenu à s'exprimer dès ce mercredi. Ce que le président a dit à propos de cette affaire.
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Le PS est en proie à un véritable scandale. Mardi, un ancien ministre du gouvernement qui se veut « exemplaire » a reconnu avoir menti au président de la République, au Premier ministre et aux Français. Une révélation qui a véritablement secoué la majorité. Et alors que les réactions se multiplient au sein même du PS pour dénoncer l’attitude de celui qui était en charge du Budget de l’Etat, le président Hollande a tenu à s’exprimer publiquement ce mercredi. Un discours très attendu, d’autant que de nombreux observateurs se demandent si le chef de l’Etat ignorait réellement que l’un de ses ministres détenait un compte bancaire à l’étranger.


Le président prend acte de la gravité de cette affaire

Dans une vidéos enregistrée ce mercredi et adressée aux Français, le président François Hollande a ainsi indiqué qu’il avait appris avec "colère et stupéfaction" les aveux de Jérôme Cahuzac. Selon lui, l’ancien ministre "a trahi les plus hautes autorités nationales du pays". Le chef de l’Etat  a par ailleurs insisté sur le fait que "c’est un grave manquement à la morale républicaine".


Le président assure qu’il ne savait rien

Concernant les questions qui affluent quant à savoir si le président était au courant des faits reconnus mardi soir par Jérôme Cahuzac, François Hollande a assuré : "il n’a bénéficié d’aucune protection".


Le président s’engage à prendre de mesures

Et alors que la majorité est sérieusement ébranlée par cette affaire et que la confiance des Français en le gouvernement a été sapée, le chef de l’Etat s’est engagé à "interdire tout mandat public" à Jérôme Cahuzac. Le président Hollande a également promis de "renforcer la protection des journalistes" mais aussi de "renforcer le pouvoir  et l’indépendance de la justice". Il a par ailleurs annoncé qu’une "réforme du Conseil supérieur de la magistrature" aurait lieu "dès cet été".  Et d’ajouter : "l’exemplarité des élus politiques sera totale".