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Selon Libération, le nom d'Éric Cesari, directeur général de l'UMP et proche de Nicolas Sarkozy, serait présent sur les devis des fausses facturations payées par l'UMP à la société Bygmalion dans le cadre de la campagne pour la présidentielle de 2012. Plus de détails.

Nicolas Sarkozy était-il au courant de l’affaire Bygmalion dès 2012 ? C’est la question posée par les révélations de journal Libération. Selon le quotidien, Eric Cesari, directeur général de l’UMP, et très proche ami de Nicolas Sarkozy, aurait signé les fausses factures payées par le parti de l’opposition à la société Bygmalion lors de la campagne de 2012.

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Une information qui affaiblit les sarkozystes

Selon les informations de Libération, "le nom de l’actuel directeur général de l’UMP Eric Cesari, suivi de sa signature, est le seul à apparaître sur les devis envoyés par la société Event&Cie, filiale de Bygmalion, à l’UMP". Elevés à près de 13 millions d’euros, ces devis font référence à des conférences fictives, pas moins d’une cinquantaine selon Libé.

Alors que les sarkozystes affirmaient ne pas avoir connaissance des fausses factures et de l’affaire Bygmalion, ce nouvel élément met à mal cette ligne de défense tant l’homme est proche de l’ancien chef de l’Etat. Et pour cause, Eric Cesari est l’homme de confiance de Nicolas Sarkozy. Ce dernier le nomme en 2008 directeur général de l’UMP.

Le quotidien affirme par ailleurs que le bureau politique de l’UMP, lequel se tiendra ce mardi soir, devrait statuer sur l’avenir d’Eric Cesari. Quant à ce dernier, lorsque Libération l’interroge à propos de ces devis, l’homme reste évasif expliquant que pendant la campagne, il avait signé "des paquets" de devis "pour rendre service". Une version des faits qui ne convient pas à Jérôme Lavrilleux. "Cesari va faire croire qu’il était là juste pour s’occuper des serpillères et des balais. Il me charge. J’ai compris qu’il optait pour la lâcheté" a-t-il ainsi déclaré dans les colonnes du Point.

Il semblerait que ces révélations ouvrent un nouveau chapitre à l’affaire Bygmalion, un volet qui pourrait nuire à Nicolas Sarkozy, et plus encore à l’UMP, au bord du gouffre.

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