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Le maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) est sorti de ses gonds lundi devant ses conseillers municipaux. Patrick Balkany était alors interrogé sur une somme de 200 000 euros versée par sa mairie à la société Bygmalion.

Connu pour ses frasques judiciaires mais également pour ses colères noires, Patrick Balkany s’est une nouvelle fois illustré par son tempérament. Lundi, en conseil municipal, le maire UMP de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) s’est en effet emporté contre une élue PS qui venait de lui poser une question sur un dossier sensible. Alors que l’affaire Bygmalion ébranle l’UMP depuis plusieurs semaines, les époux Balkany ont récemment été associés à cette vaste affaire. Selon les informations du Lab, le maire et son épouse auraient cautionné et payé 200 000 euros une stratégie de communication pour la ville élaborée par la société Bygmalion et digne d’ "un (mauvais) travail étudiant". Et tandis que toute l’affaire Bygmalion repose sur des soupçons de surfacturations d’évènements en marge de la dernière campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, cette révélation éveille les soupçons.

"Si vous avez quelque chose à dire, portez plainte"Ainsi, et comme le rapporteBFM TV, la socialiste Anne-Eugénie Faure a profité du conseil municipal pour demander des explications à Patrick Balkany. Une demande qui n’a pas du tout plu à ce dernier, lequel s'est aussitôt emporté. "Vous venez me parler d’un dossier dont vous ne connaissez strictement rien. Si vous avez quelque chose à dire, portez plainte", lui a-t-il en effet répondu énervé. Et l’édile d’ajouter : "Portez plainte et je vous attaquerai immédiatement en diffamation et ne négociation (dénonciation, voulait-il sans doute dire, ndlr) calomnieuse !".

Quand Balkany s’en était pris à un journaliste de BFM TVCe n’est pas la première fois que le maire de Levallois s’emporte de cette manière. Il y a quelques mois, Patrick Balkany s'était énervé lorsqu'un journaliste de BFM TV l'avait questionné sur ses soucis judiciaires. Après avoir invité le journaliste à quitter ses locaux de campagne, l'élu s'était emparé de sa caméra afin de supprimer l'extrait. "Monsieur j'en ai fini avec vous, quittez ma permanence. Cassez-vous. (...) Je garde la caméra parce que vous nous faîtes chier", avait-il asséné. Il s’était ensuite excusé au micro de France Bleu.