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L'UMP a engagé mardi une procédure d'exclusion à l'encontre de l'ex-directeur de cabinet de Jean-François Copé. Suspendu en attendant la décision finale, Jérôme Lavrilleux a d'ores et déjà prévenu qu'il était "prêt à aller jusqu'au bout pour se défendre".

Une nouvelle tête pourrait prochainement tomber à l’UMP à cause de l’affaire Bygmalion. Mardi, le bureau politique (BP) du parti a en effet décidé d’entamer une procédure d’exclusion à l’encontre de Jérôme Lavrilleux. Après Jean-François Copé qui a été contraint de démissionner de son poste de président, c’est donc son ancien directeur de cabinet qui pourrait bien, lui aussi, être poussé vers la sortie. Ce dernier a été placé en garde à vue mardi dernier dans le cadre de l’enquête sur Bygmalion et le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en  2012. Le 26 mai, il avait par ailleurs reconnu les larmes aux yeux sur le plateau de BFM TV que des meetings du l’ex-chef d’Etat avaient été indûment facturés par Bygmalion à l’UMP pour éviter un dépassement du plafond des dépenses de campagnes autorisé par la loi.

Copé soutient Lavrilleux

Mis à mal dans cette affaire et lâché par la majorité des siens, Jérôme Lavrilleux peut toutefois compter sur le soutien de plusieurs ténors dont Jean-François Copé, Alain Juppé, Michèle Alliot-Marie, Brice Hortefeux, Nadine Morano et Michèle Tabarot, lesquels n’ont pas voté contre lui lors du BP. "On a le sentiment que certain ont envie de régler des comptes de façon précipitée", a regretté cette dernière. De son côté, le principal intéressé a prévenu lundi qu’il était "prêt à aller jusqu’au bout pour se défendre, y compris devant la justice". "Je ne démissionnerai pas", a-t-il également affirmé avant d’ajouter que s’il venait à être exclu, "cela s’appellerait fouler aux pieds la présomption d’innocence".

Le BP doit à présent créer une "commission spéciale" composée de trois membres désignés en son sein et chargés d’instruire la demande de sanction. Au cours de cette procédure, Jérôme Lavrilleux pourra être "entendu et présenter ses observations". En attendant la décision finale, le député européen est suspendu du parti.

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