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Selon plusieurs médias, François Hollande ne devrait pas effectuer de modification du gouvernement dans ce contexte d'état d'urgence.

L’urgence n’est plus au remaniement… Suite aux attentats, et malgré la défaite annoncée du PS aux élections régionales, le président de la République ne devrait pas modifier le gouvernement, indique Le Figaro et Les Echos.

"Un remaniement en pleine situation de crise, pour quoi faire ?", interroge un proche du président, cité dans leFigaro. Techniquement, un remaniement en période d’état d’urgence est tout à fait possible, mais ce ne serait pas vraiment à l’ordre du jour. Et ce, même si Nicolas Sarkozy a soufflé à François Hollande de se séparer de Christiane Taubira et de Manuel Valls…

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Le cas Jean-Yves Le Drian

L’interrogation portait surtout sur le cas Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, et l’un des rares membres du gouvernement à faire l’unanimité à gauche comme à droite. En bonne position dans la région Bretagne où il est tête de liste (PS), son départ s’annonçait comme un casse-tête et un crève-cœur. Dans cette situation exceptionnelle, le ministre de la Défense est donc fortement pressenti pour rester au gouvernement… et devenir président de la région Bretagne à l’issue des régionales. Une double casquette qui ne manquera pas de provoquer des remous puisque le président, avant les attentats, avait solennellement rejeté ce cas de figure.

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"Toucher aux ministres régaliens n'est pas possible en ce moment"

Si Laurent Fabius et Christiane Taubira étaient eux aussi annoncés sur le départ, il n’en est désormais plus rien. "En temps de crise, on a besoin d'une équipe aux manettes, ce n'est pas le moment d'en changer.", fait valoir un proche du président au Figaro. "Toucher aux ministres régaliens (Intérieur, Défense, Affaires étrangères, Justice, Economie) n'est pas possible en ce moment, abonde un ministre. Et pourquoi toucher aux autres dans une période dominée par le régalien ?"

Pourtant, certains s’impatientent, à l’image de cet "habitué de l’Elysée" interrogé par Atlantico : "Il faudra bien le faire ce remaniement, on ne va pas continuer comme ça jusqu’aux présidentielles. Il va nous falloir mettre en place un gouvernement de combat. Ça se fera au premier trimestre 2016."

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