IllustrationIstock
Les vacances, tout le monde aime ! Et la location saisonnière évite de payer plein pot à l'hôtel. Problème, les risques sont légion.
Sommaire

Location saisonnière : tous les conseils importants

Les vacances approchent à grand pas et vous souhaiteriez prendre quelques jours de congés bien mérité ? La location saisonnière est l’occasion idéale de vous dépayser - ou d’accumuler un petit pécule en vue d’un prochain départ. Toutefois, même si la pratique est sujette à de plus en plus de régulations, certaines arnaques persistent.

A lire aussi : Tour d’Europe floral en 8 destinations

Pour que les fraudes et les mauvais plans ne gâchent pas votre séjour, quelques précautions sont à prendre, comme l’explique à Planet Antoine Sochat, Head of Customer Acquisition (directeur en charge de l’acquisition client) chez Luckey Homes une entreprise de service basée à Paris et spécialisée dans la location saisonnière.

Gardez également à l’esprit que selon la façon dont vous entendez passer ces vacances (en tant que locataire ou en mettant votre bien en location), les situations et les contraintes varient nécessairement. Petit tour d’horizon de toutes les choses auxquelles il faut penser avant de faire ses bagages.

Avant de passer l’annonce ou de réserver

Si vous êtes propriétaire, la première étape consiste à publier votre annonce sur l’une des plateformes de location saisonnière (Airbnb, Abritel-HomeAway, Booking.com ou Tripadvisor, par exemple). "C’est une étape décisive et il est primordial de s’assurer que l’annonce est aussi soignée que faire se peut. N’hésitez pas à aller dans de grands niveaux de détail et à présenter tout l’équipement dont dispose l’appartement. Il vous faudra vendre l’appartement, ce qu’il a d’agréable mais aussi le resituer dans le quartier et préciser ce que ce contexte peut offrir au futur locataire", souligne Antoine Sochat. Il insiste : s’il faut mettre en valeur son bien, il faut aussi rester fidèle. "Les commentaires sont essentiels. En faire trop sera rapidement remarqué."

Pour le locataire, Antoine Sochat préconise une attitude d’observation préalable à la réservation. "Il est toujours utile de mener une petite analyse de marché avant de réserver. Cela permet de comparer un peu les prix des différents bien qui correspondent à nos envies." Autre point essentiel, justement : déterminer ses envies avant de commencer à naviguer entre les annonces. "Décidez-vous sur où vous souhaitez partir, quel genre de cadre de vie vous voulez retrouver. Une fois que votre location est un peu ciblée, n’hésitez pas à faire mettre en concurrence les différentes plateformes qui existent sur le marché", explique l’expert qui recommande aussi de se fier aux commentaires… Mais pas complètement. "Nous avons tous des rapports qualités-prix et des exigences différentes. Il ne faut pas l’oublier", insiste-t-il.

Comment s’assurer que le propriétaire est fiable ?

Bien qu’elles ne soient pas forcément très courantes, les fausses annonces existent et suffisent à décourager certains potentiels locataires. "La première des choses à faire, c’est de regarder les commentaires. Si un mauvais avis de temps à autre est possible et parfois dû à un différentiel marqué au niveau des exigences, certains signes doivent alerter", précise le spécialiste. Parmi les signaux rouges, on retrouve notamment l’absence totale de commentaires. "Dans ce cas là, il faut contacter directement le propriétaire pour s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un faux. Si vous avez le moindre doute, n’hésitez pas à consulter les sites référents qui traitent de ce genre de fraude. Au fur et à mesure, plusieurs communautés de locataires se sont créées et ont mis en place des réseaux d’informations pour recenser les propriétaires frauduleux", souligne Antoine Sochat.

Autre élément important à mentionner : certains sites sont par nature plus sûrs que d’autre. "Booking.com et Abritel sont assez sûrs, mais ils n’ont pas autant de mesures de contrôle qu’Airbnb, ce qui lui garantit moins de fraudes. Mais elles restent possibles, juste plus rares", assure le spécialiste.

Tarifs moyens

"Naturellement, d’un bien immobilier à un autre les tarifs peuvent changer considérablement. Toutefois, il y a certains seuils à partir desquels il faut être un peu méfiants", estime Antoine Sochat.

Pour un appartement parisien, bien situé, prévu pour un couple et dont la surface mesure 25m², l’expert préconise un tarif moyen de 70 euros minimum par nuit. A Londres, dans les mêmes conditions cette somme minimum à débourser par nuit monte aux alentours de 80 euros. En revanche, à Madrid ou Barcelone, elle avoisine davantage les 50 euros. "Fondamentalement, la dynamique suit celle du marché immobilier traditionnel. C’est quelque chose à savoir", précise le spécialiste pour qui, en province, "on peut trouver quelque chose de très correct pour environ 40 euros la nuit".

En revanche, un prix qui descend en dessous des 30 euros pour 25 m², à Paris, doit vous interpeller. "Alarme rouge ! C’est probablement une fausse annonce ou alors il y a un vice-caché", insiste Antoine Sochat. Même constat pour un tarif descendant sous la barre des 20 euros la nuit à la campagne.

Le prix de la nuit peut monter assez haut, cependant, si l’appartement à un peu de cachet. "A Paris, il n’existe pas d’appartement loué à plus de 200 euros la nuit. En revanche on en trouve à plus de 150 euros, même si c’est rare. C’est un tarif au dessus du prix du marché qui doit être justifié par une qualité particulière, intrinsèque… et visible sur les photos !"

Mode de paiement & type de contrat

Les plateformes ne vous laissent généralement pas beaucoup de choix quant au mode de paiement que vous pouvez utiliser. Toutes acceptent la carte bleue… Et c’est généralement la seule chose qui fonctionne. "Quelques plateformes prennent également en charge le paiement via Paypal, mais c’est plus rare", indique le directeur en charge de l’acquisition client de Luckey Homes. "Bien évidemment, si vous avez le choix, privilégiez le Paypal. C’est le mode de paiement le plus sûr. Toutefois, c’est une question à laquelle vous devez réfléchir avant la réservation, pendant votre étude de marché", souligne le spécialiste. En cas de problème, assure-t-il, "la majorité des plateformes remboursent tout ou partie".

De la même, vous n’aurez pas à signer de contrat ou de clause particulière. "Ce serait une frustration ou une friction de trop", précise Antoine Sochat. Pour les propriétaires, cela étant, il insiste : il est primordial de consulter son règlement de copropriété avant de mettre son bien immobilier en location. Et pour cause : celui-ci peut interdire la location saisonnière.

Quelle plateforme privilégier ?

Pour les propriétaires qui mettent leur bien en location, la réponse semble évidente : "la meilleure plateforme pour un propriétaire, c’est Airbnb. Ils proposent de faible taux de commission, une visibilité plus que conséquente et la meilleure sécurité possible en terme de location saisonnière", détaille Antoine Sochat. Cette sécurité est notamment composée d’un système de caution "efficace", arbitré par la plateforme. Surtout, elle offre une garantie d’hôte contre les graves problèmes (incendies, par exemple) susceptibles d’arriver pendant le séjour. "C’est une garantie difficile à activer mais elle a le mérite d’exister."

Pour le locataire, en revanche, la situation est moins tranchée. "Tout dépend de ce que l’on recherche", raconte le spécialiste. "En ville Airbnb est de loin le plus efficace. Toutefois, pour réserver une maison à la campagne, passer par Abritel est loin d’être une mauvaise idée. Booking.com est surtout bon pour la réservation en hôtel. Tripadvisor, cependant, n’est pas encore au niveau de ses concurrents."

D’une façon générale, passé la région dans laquelle vous souhaitez partir et louer un bien, Airbnb fournit de meilleurs avantages pour l’expert de Luckey Homes.

Pendant et après le séjour

Bien que cela semble être un conseil de bon sens, il est essentiel de rester en contact avec votre propriétaire ou votre locataire. "Il faut toujours demander le numéro de téléphone du propriétaire, voire s’assurer d’en avoir un deuxième dans le cas où le premier ne répondrait pas", martèle Antoine Sochat. "Je dirais même qu’il faut l’avoir tout le temps sur soi, au fond de la poche, écrit sur un petit morceau de papier. Si la porte se claque et que vous êtes à l’extérieur, vous pouvez tout de même le contacter."

Durant votre séjour de nombreux événements sont susceptibles d’arriver. Du plus trivial des questionnement (comment marche le four, par exemple) au plus grave des accidents, vous pourriez avoir besoin de ce numéro n’importe quand. Dans la pratique, votre propriétaire n’est absolument pas tenu de vous répondre mais, loi du marché oblige, il a tout perdre à ne pas le faire. Un mauvais commentaire parlant d’une mauvaise expérience pourrait plomber ses locations à l’avenir.

Si d’aventure, votre séjour devait mal se passer sachez que la plupart du temps les comptes se règlent directement entre propriétaire et locataire, sans faire appel à un tiers. Toutefois il arrive que les deux partis demandent l’arbitrage de la plateforme. "Si c’est votre cas, assurez-vous de les contacter le premier, sans quoi il est probable qu’ils estiment qu’il ne s’agit pas d’une priorité. Après quoi, n’hésitez pas à les relancer aussi régulièrement que nécessaire", précise le directeur en charge de l’acquisition client de Luckey Homes.