Quelles alternatives aux maisons de retraite ? Istock
Pour les personnes âgées ne pouvant plus vivre seules chez elles, la maison de retraite n'a plus forcément la cote. D'autres structures et moyens existent, souvent moins onéreux et plus conviviaux. Découverte.

1 – Les résidences adaptées aux personnes âgées

Les résidences-logements : leur objectif est d'offrir une alternative entre le maintien à domicile et le placement en maison de retraite. Réglementées, elles doivent délivrer un ensemble de prestations comme la restauration, des possibilités de soins… et peuvent apporter d’autres services comme le ménage, les courses et des activités collectives.

A lire aussi : Maison de retraite : les 7 critères de choix

Le béguinage : à l’origine, cette forme de logements avaient été créés par des femmes au Moyen-Age, qui souhaitaient se retirer de la vie sociale pour une vie spirituelle. Aujourd’hui, on retrouve cette possibilité sous la forme de petites maisons ou de petits appartements de plein pied rassemblés autour d’un espace de vie collectif, comme un petit village au sein même d’une ville, dans lequel sont proposées des activités encadrées par des animateurs. Ce type de résidences n’existe pas partout en France. On les retrouve surtout dans le Nord et en Picardie, mais ils sont cependant en plein développement.

Le coût : tout dépend des communes, mais les loyers y sont en général modérés.

2 – L’accueil familial

C’est quoi : moyennant une pension, un "accueillant familial"* met à la disposition d’une personne âgée vivant seule ou d’un couple une chambre individuelle tous conforts à l’intérieur de son logement. Ce concept, parfaitement encadré par l’État et le conseil départemental, a pour objectif de sortir les seniors de leur isolement. Des règles spécifiques : la pièce mise à disposition doit avoir une surface minimale de 12m2 pour une personne seule, et de 20m2 pour un couple. Le(s) pensionnaire(s) doit(vent) avoir un accès libre aux lieux communs comme la cuisine, le salon, la salle de bain… et disposer d’un chauffage et de sanitaires à proximité immédiate. L’accueil peut être permanent ou temporaire, à temps plein ou temps partiel (de jour ou de nuit) et concerner les personnes âgées autonomes ou pas.

Des obligations : les familles d’accueil sont contrôlées et agréées par le conseil général**. Elles doivent prendre en charge les besoins de leurs pensionnaires comme les aider à se laver, s’habiller, se lever, partager les repas… Il peut avoir jusqu’à 3 personnes par foyer.

Le coût : comptez autour de 1400€ par mois.

* qui ne doit pas avoir de lien de parenté avec les personnes accueillies.** la liste des accueillants familiaux est disponible auprès du conseil général. Des associations comme Famidac ou CetteFamille donnent également une liste d’accueillants : www.famidac.fr ou www.cettefamille.com, et proposent de mettre en relation les familles d’accueil avec leurs futurs pensionnaires.

3 – La colocation entre seniors

Pour les plus valides d’entre eux, décider de se tourner vers la colocation est une solution qui plaît et qui rencontre de plus en plus de succès. Le concept est le même que pour une colocation entre étudiants : les résidents y partagent les loyers et les charges, mais aussi s’entraident. Le choix d’une maison avec jardin, ainsi que la proximité des villes, des activités culturelles et sportives et des structures de soins seront privilégiés. Seul bémol : trouver les "bons" colocataires dont les personnalités s’accordent et qui sont prêtes à vivre en communauté.

Pour vous aider : des partenaires comme l’association Cocon3S* met les seniors intéressés en relation et organise des séminaires préparant à la colocation. Le coût : moins de 1000€ par mois, charges comprises.

Et aussi : la copropriété associative proposée par certaines communes. Des programmes municipaux proposent à des personnes âgées de résider dans le même immeuble. L’idée : éviter la solitude, favoriser les liens et disposer d’espaces communs pour des activités. D’autres mélangent personnes âgées et couples avec enfant en bas âge pour favoriser l’entraide intergénérationnelle au quotidien. Renseignez-vous auprès de votre commune.

* http://cocon3s.lebonforum.com

4 – Le maintien à domicile avec téléassistance

Vieillir à domicile est le souhait de plus de 3 Français sur 4. Pour y parvenir, de nombreux outils de téléassistance permettent de faciliter le maintien à domicile. Comment ça marche : par l’intermédiaire d’un boîtier de téléassistance et d’un petit émetteur que la personne âgée peut porter autour du cou ou du poignet, cette dernière peut envoyer un signal si elle venait à tomber par exemple. L’assistance contacte la personne et s’inquiète de son état. Si celle-ci ne répond pas, les proches et les secours sont automatiquement contactés.

Pour bénéficier de ce service, vous aurez à contracter un abonnement auprès d’un organisme de téléassistance. Les frais peuvent être pris en charge par l’APA (allocation personnalisée d’autonomie).

L’intérêt : la personne senior demeure dans son environnement et conserve ses habitudes et sa liberté.

Le coût : comptez environ 30€ par mois l’abonnement.

En plus : une aide à domicile peut compléter le maintien à domicile en accomplissant les actes essentielles de la vie quotidienne comme la préparation des repas, les courses, le ménage… Comptez entre 15 et 30€ de l’heure.

En vidéo - La réponse au vieillissement démographique en Europe ? Les réformes !