Comment sont-ils morts ? La lance d’Henri IIabacapress
Opéré par Ambroise Paré qui s'était entrainé sur des cadavres, le mari de Catherine de Médicis agonisa durant 10 jours sans que l'on puisse lui venir en aide… Tous les détails avec Planet.fr.

© abacapressEn ce mois de juillet 1559, alors que la Renaissance se termine, Henri II, 40 ans, a organisé un tournoi pour fêter un mariage et la victoire qu’il a obtenu en reprenant la ville de Calais aux Anglais. Alors que les bretteurs sont sur le point de raccrocher les lances, le roi décide d’engager un dernier assaut contre le comte Gabriel de Montgomery afin de prouver sa vaillance à Diane de Poitiers, qu’il convoite.

Au milieu de la lice, la lance de Montgomery se brise sur la cuirasse du roi. Les éclats volent. Sous la violence du coup, le monarque tombe de cheval. En le secourant, les écuyers se rendent compte que la visière de son heaume s’est ouverte durant l’échange. Le maréchal de Vieilleville a oublié de fixer le crochet la maintenant fermée. Le roi a un morceau de lance figé sous l’œil droit. Il s’est évanoui et perd beaucoup de sang.

Une mort annoncée par les astresLe chirurgien Ambroise Paré est chargé de lui extraire cette gigantesque écharde du visage. Comme il n’a jamais procédé à ce type d’opération le médecin s’entraine sur les têtes décolletées de 4 condamnés à mort. On leur plante des morceaux de lance dans l’œil. Les têtes sont ensuite tranchées verticalement pour permettre l’observation. 

Le jour de l’opération les choses se passent mal. Affaibli par les saignées, le roi ne se remettra pas de cette trépanation. Il mourra après 10 jours d'interminables souffrances dans l’hôtel des Tournelles. Le fils de François 1er avait pourtant été prévenu. Sept ans auparavant, l’évêque et astrologue Luc Gauric lui avait conseillé d’éviter les tournois sur la quarantaine, l’astrologue Nostradamus lui annonçant une mort cruelle en 1555.