Premier tour des législatives : les 6 ministres candidats sont-ils en danger ? ©AFPAFP
Le Premier ministre Edouard Philippe avait prévenu dès le départ : les ministres candidats aux élections législatives qui ne seront pas élus, devront démissionner du gouvernement. Au lendemain du premier tour, Planet.fr fait le point pour chacun des six ministres concernés. 
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Alors, quel score pour les six ministres candidats aux législatives ?

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Ils sont six au gouvernement à avoir choisi de candidater pour les élections législatives. Un pari qui peut sembler osé au regard de la consigne très claire donnée dès le début par le Premier ministre : les ministres qui ne seront pas élus au second tour devront démissionner du gouvernement. "C'est une tradition républicaine", a fait valoir le chef de Matignon sur France Inter en mai dernier. Selon lui, ce fonctionnement est même "assez sain". Planet.fr vous propose ainsi de faire le point sur le score obtenu au premier tour des législatives par les six ministres concernés. 

Richard Ferrand, le ministre de la Cohésion des territoires

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Ministre de la Cohésion des territoires, Richard Ferrand est candidat à sa propre succession dans la 6e circonscription du Finistère. Macroniste de la première heure, il y avait été élu en 2012 sous l'étiquette du Parti socialiste. Récemment mis à mal par l'affaire des Mutuelles de Bretagne, le ministre est appelé à démissionner du gouvernement par 54% des Français (sondage Odaxa). Au premier tour des élections législatives, il a pourtant obtenu plus de 34% des voix, loin devant la candidate LR Gaëlle Nicolas (18%) et le candidat régionaliste Christian Troadec (14,25%). Qualifié pour le second tour, le ministre semble donc bien positionné pour conserver son siège à l'Assemblée et son mandat au gouvernement. 

Annick Girardin, la ministre des Outre-Mer

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La ministre des Outre-Mer, Annick Girardin (PRG) qui avait été élue dès le premier tour en 2012 est cette année en difficulté. Elle se retrouve en ballotage inconfortable à l'issue du premier tour des législatives à Saint-Pierre-et-Moquelon. Elle et son rival Stéphane Lenormand (Archipel Demain) ont tous les deux obtenu le même nombre de voix (1 209 soit 41,59%) dans cet archipel de 6 000 habitants. Qualifiée pour le second tour, la ministre va donc devoir compter sur le report des voix pour espérer pouvoir conserver son poste. 

Marielle de Sarnez, ministre des Affaires européennes

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Ministre des Affaires européennes et vice-présidente du MoDem, Marielle de Sarnez est candidate dans la 11e circonscription de Paris. Déjà candidate dans cette même circonscription en 2007, elle avait perdu. Une première difficulté à laquelle s'ajoute le fait que la ministre est visée par une enquête pour soupçons d'emplois fictifs depuis quelques semaines. Au soir du premier tour des élections léglislatives, elle a obtenu plus de 40%, contre 17% pour son adversaire LR Francis Szpiner. 

Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie

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Le ministre de l'Economie est candidat dans la 1ere circonscription de l'Eure sous l'étiquette de La République en Marche (REM). Candidat à sa propose succession, il n'avait recueilli que 2,4% des voix lors de la primaire de la droite et du centre. Il avait ensuite quitté l'équipe de François Fillon au moment de l'affaire des emplois présumés fictifs de son épouse et de leurs enfants. Bruno Le Maire doit notamment faire face à la candidate Front National Fabiennne Delacour qui est arrivée en tête dans l'Eure au premier tour de l'élection présidentielle. Au premier tour des législatives, le ministre a finalement remporté 45% des voix et se qualifie donc pour le second tour. Lors d'une allocution, il a annoncé qu'il avait réalisé "son meilleur score de premier tour". 

Christophe Castaner, le secrétaire d'Etat chrargé des relations avec le Parlement

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Secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner est candidat à sa propre succession dans la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. Alors qu'au premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen étaient arrivés en tête des voix dans son département, le membre du gouvernement a récolté plus de 44% des voix au premier tour des législatives, devant le candidat de La France Insoumise, Léo Walter (16,55%). Il est donc qualifié pour le second tour.  

Mounir Mahjoubi, le secrétaire d'Etat chargé du Numérique

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Secrétaire d'Etat en charge du Numérique et agé de seulement 33 ans, Mounir Mahjoubi est candidat dans la 16e circonscription de Paris. Le plus jeune membre du gouvernement n'avait jamais candidaté aux élections législatives avant cette année. Il doit notamment faire face au secrétaire général du Parti Socialiste, Jean-Christophe Cambadélis qui est élu député depuis plus de 20 ans. A l'issue du premier tour des élections législatives, il a finalement écrasé son adversaire. "Je suis plutôt en tête. La République en Marche est en très tête dans notre circonscription. Et monsieur Cambadélis n'est pas qualifié pour ce second tour", a-t-il déclaré.