Lambris PVC : gare aux substances toxiques et cancérigènesIstock
Longtemps considéré comme ringard, le lambris PVC est aujourd'hui un élément déco à part entière et s'invite partout dans nos intérieurs. Facile à poser, il s'adapte à l'architecture de nos pièces et en renforce l'isolation phonique et thermique. Mais est-il pour autant inoffensif pour notre santé ? 

Rénover, embellir ou décorer un mur intérieur quel que soit son état ! Voici la promesse du revêtement mural PVC. Appelé également Exapan, le lambris PVC peut être posé en partie ou sur la totalité des murs, dans le sens vertical ou horizontal. Bien que très longtemps utilisé dans les salles de bain pour son caractère étanche et imputrescible, il s’adapte désormais à toutes les pièces de la maison. Particulièrement résistant, il supporte tous les types d’entretien et se pose facilement. Il peut en effet se coller, se visser ou s'agrafer, selon les murs. Ce parement semble donc être la solution parfaite pour transformer l’atmosphère de son intérieur, à moindre coût. Mais s’il peut être bénéfique pour votre porte-monnaie, l’est-il également pour votre santé ?

Le PVC, un matériau toxique ?

Le PVC est une matière, certes, recyclable, mais sa fabrication utilise des dérivés du pétrole, les phtalates. Ces plastifiants biodégradables utilisés pour rendre le plastique souple et flexible peuvent contenir des substances susceptibles d’être classées comme toxiques pour la reproduction chez l’humain. Des chercheurs français de l’INSERMCEA et de l’université Paris 7 l’ont d’ailleurs démontré. Ils sont également connus pour être des perturbateurs endocriniens et sont même soupçonnés d’avoir des effets cancérigènes (tumeurs hépatiques prouvés chez les rongeurs).

Ces additifs chimiques que sont les DEHP, le DBP, le BBP, le DINP, le DIDP, DNOP, DEP, DMEP, DnPP et le DiPP sont employés depuis plus de 50 ans dans de nombreux produits de consommation courante (fenêtres, jouets, cosmétiques, tuyaux…). Il faut cependant noter qu’ils ne sont pas liés chimiquement aux matières plastiques, mais y sont seulement dissous. Nous pouvons donc soit les ingérer, soit les inhaler. Les phtalates peuvent ainsi migrer dans le corps des jeunes enfants par simple contact avec la salive.

Prenez quelques précautions

Un étiquetage est prévu pour informer les consommateurs et assurer leur sécurité. Depuis 2009, tous les matériaux en PVC doivent être étiquetés et leur émission de composés organiques volatils totaux (COVT) doit être clairement indiquée. Tous les produits en PVC vendus en France possèdent la norme A+, ce qui garantit la qualité du revêtement de sol. Mais prenez garde ! Le phénomène de migration des COVT est accentué lorsque l’abrasion, la lumière ou la chaleur abîment l’objet. Ne brûler donc surtout pas vos anciens lambris PVC ou les chutes restantes ! Pour limiter davantage les risques, procédez à une ventilation correcte de votre logement.