Les coupes budgétaires pour rembourser la dette pharamineuse de la Grèce ont eu un lourd impact dans le pays. Découvrez la dure vie des Grecs.

Depuis le début des années 2010, la crise de la dette grecque s’est accélérée, plongeant le pays dans une situation de plus en plus intenable, surtout pour sa population.

Pour rembourser cette dette qui s’établit maintenant à plus de 170 % de son Produit intérieur brut (PIB) – soit un montant de près de deux fois (1,7) supérieur à ce que produit en richesse la Grèce en une année – le pays a dû faire des coupes budgétaires.

C’est ce qu’on appelle l’austérité : réduction ou gel des salaires, report des retraites, baisse des budgets dans plusieurs domaines dont la santé, etc.

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Le taux de chômage chez les jeunes atteint 60 %

Pour bien comprendre l’impact de cette austérité sur la population grecque, Le Parisien a établi plusieurs graphiques et données chiffrées sur la situation.

Tout d’abord, le chômage. En quatre années seulement, de juillet 2009 à juillet 2014, le taux de chômage dans la population active a gagné près de 20 points tandis qu’il s’établissait à 35 points supplémentaires pour les jeunes âgés de moins de 25 ans, atteignant tout de même 60 %. En détails, le chômage global est passé de 7,4 % en janvier 2008 à 20 % en octobre 2011 avant d’atteindre son pic en juillet 2013 à 27,90 %. Depuis, la courbe s’inverse légèrement (un peu plus pour celle des moins de 25 ans) grâce aux mesures prises par le gouvernement.

Conséquence du chômage élevé chez les jeunes : l’arrivée de plus en plus importante de la population vers les villes. Entre 2008 et 2014, la part des Grecs vivant en zone urbaine a ainsi progressée de 18 points, pour s’établir à 78 %. La majeure partie de cet exode rural ayant eu lieu entre 2008 et 2010 (passant de 60,90 à 76 %).

Le pouvoir d’achat en baisse, les contaminations au VIH en hausse

Autre conséquence de l’augmentation du chômage : un appauvrissement généralisé de l’activité économique grecque et in fine de sa population qui perd en pouvoir d’achat. En six ans, les Grecs ont perdu 10 000 dollars de PIB moyen par tête. En 2008, le PIB par habitant s’établissait à 31,863 dollars, en 2010, il n’était déjà plus que de 26,839 dollars, avant de s’établir pour l’année 2014 à 21,653 dollars par habitant. De plus, depuis six ans, la consommation des ménages ne cesse de baisser : une légère embellie semble pourtant en cours depuis 2014.

Comme l’indique encore Le Parisien, la santé a été la grande victime des coupes budgétaires des gouvernements grecs. La part du PIB accordé à ce secteur est ainsi passée de 9,8 à 9,1 % entre 2008 et 2012. Conséquence, parmi tant d’autres, le nombre de personnes contaminées par le virus du Sida a doublé en quatre ans, passant de 5,83 (pour 100 000 habitants) en 2008 à 10,70 en 2012.

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