Hitler fait campagne contre l’islam sur les bus de Washigtonabacapress
L'organisation "American freedom defense initiative" a lancé une campagne ce mardi à Washington dénonçant "la haine" des musulmans à l'égard des juifs. Des publicités mettant en scène Hitler sont désormais placardées sur les bus de la ville. 

Les musulmans de la capitale fédérale des Etats-Unis n’en croient pas leurs yeux : les bus de la ville sont placardés depuis mardi d’affiches publicitaires affirmant que "la haine islamique des juifs : c’est dans le Coran". "Deux-tiers de toute l'aide américaine va à des pays islamiques. Arrêtez le racisme. Arrêtez l'aide aux pays islamiques" lit-on encore sur les affiches commandées et financées par l'organisation "American freedom defense initiative (AFDI)".

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Encore plus choquant, le texte est accompagné d’une image d’Adolf Hitler discutant avec son "fidèle allié" Hadj Amin Al-Husseini, grand mufti de Jérusalem pendant la seconde guerre mondiale. Ce dirigeant musulman en Palestine britannique avait demandé son soutien au leader nazi afin d’obtenir l’indépendance et éviter la création d’un foyer juif.

Une guerre des campagnes sur les bus

L’organisation explique sur son site (en anglais) sa volonté de "faire prendre conscience des ravages de l'idéologie suprématiste islamique", rapporte Francetvinfo. Les instigateurs de l’affichage espèrent lever en ligne 20 000 dollars de dons d’ici vendredi. Selon Francetvinfo, les dons étaient déjà mardi de 7 500 dollars. En outre, la co-fondatrice de l’AFDI explique que cette campagne vient en réponse à celle qu’avait mené l’association "American Muslims for Palestine (AMP)" en avril dernier appelant à arrêter "l’aide américaine à l’occupation israélienne".

Pourquoi les autorités ne retirent pas ces affiches

La campagne anti-islam lancée ce mardi doit se poursuivre jusqu’à la mi-juin. Or, les autorités de transport ne sont pas autorisées à retirer ces affiches ouvertement anti-islam. "Nous ne pouvons pas refuser des publicités sur la base de leur contenu", a indiqué une porte-parole des transports de la ville.En effet, l’Etat jouit d’une liberté d’expression quasi-totale protégée par la Constitution américaine. Ainsi, les slogans doivent simplement être accompagnés d’une mention précisant que la publicité est payante et qu’elle ne reflète que l’opinion de ceux qui la financent.

L’association "américano-islamique des droits de l'homme Cair" s’élève contre cette propagande et dit préparer de son côté une autre campagne visant à promouvoir l’entente mutuelle.

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