Bernard Arnault mal barré pour devenir belge, deuxième round
Après un premier refus de l'Office des étrangers, Bernard Arnault vient de voir sa demande de naturalisation rejetée par la justice belge. Le parquet de Bruxelles lui a également fait savoir que son réseau de sociétés faisait l'objet d'une enquête.

Décidément Bernard Arnault n’a pas le vent en poupe. En décembre dernier, l’Office des étrangers avait émis un avis négatif quant à sa demande de naturalisation. Cette fois-ci, c’est la justice belge qui a elle aussi rejeté sa demande, et ce pour le même motif : Bernard Arnault ne remplit pas les conditions nécessaires à l’obtention de la nationalité belge, à savoir il ne peut justifier de trois ans de résidence dans le pays.

L’avis d’une troisième institution est encore attendu. La Sûreté de l’Etat ne s’est en effet pas encore prononcée. Si elle émet elle aussi un avis négatif, la demande de Bernard Arnault sera rejetée. Si l’avis est positif, c’est la Commission des naturalisations, composée de 17 parlementaires, qui devra trancher. Mais ce qui devrait le plus inquiéter Bernard Arnault, c’est l’enquête qui vise les sociétés qu’il a créées en Belgique, désormais dans le collimateur de la justice.

Le tribunal a en effet confirmé au patron du groupe LVMH que son réseau des sociétés était visé par une enquête, comme l’avait révélée la presse belge en décembre dernier. « Ces constructions financières manquent de clarté et cela a joué un rôle dans la décision du parquet » rapporte le quotidien De Morgen. C’est vraisemblablement sa Fondation Protectinvest qui intéresse le plus la justice. La première fortune d’Europe est soupçonnée d’avoir fait des montages financiers en vue de profiter de certains avantages fiscaux.