Al-Qaïda : le chef djihadiste Mokhtar Belmokhtar, abattu en Libye ?AFP
Le gouvernement libyen a annoncé dimanche la mort du djihadiste Mokhtar Belmokhtar. Les États-Unis confirment qu'il était visé lors d'une frappe, mais sans certifier la réussite de l'opération.

Il était le cerveau de la sanglante prise du complexe gazier algérien d’In Amenas en 2013. Selon les autorités libyennes, le chef djihadiste Mokhtar Belmokhtar a été tué dimanche lors d’une frappe aérienne américaine. Le Pentagone a de son côté indiqué que l’homme de 43 ans était bel et bien la cible de cette opération sans toutefois certifier sa mort, comme le souligne Le Figaro.

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"Nous continuons à évaluer les résultats de l’opération et fournirons plus de précisions de manière appropriée", a déclaré dans un communiqué le colonel Steve Warren, porte-parole du Pentagone.

Tué dans la nuit de samedi à dimanche

Si pour l’heure les autorités américaines n’ont pas souhaité en révéler davantage sur l’issue de cette opération, le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale n’a quant à lui pas hésité à fournir de nombreux détails. "Des avions américains ont mené une opération qui a abouti à la mort de Mokhtar Belmokhtar et d’un groupe de Libyens appartenant à une organisation terroriste dans l’est de la Libye", a-t-il indiqué sur sa page Facebook.

L’agence de presse libyenne Lana a pour sa part précisé que la frappe aérienne américaine "a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche dans une ferme (…) à Ajdabiya, à 160 kilomètres à l’ouest de Benghazi, chef-lieu de l’Est libyen". Le djihadiste y "tenait une réunion avec d’autres chefs de groupes extrémistes, dont des membres d’Ansar Asharia", une organisation classée terroriste par l’ONU.

Surnommé "le borgne"

Né en 1972 à Ghardaïa, aux portes du Sahara, Mokhtar Belmokthtar a combattu dès son plus jeune âge en Afghanistan où il perdit un œil, ce qui lui a valu le surnom de "Laouar" ("le borgne"). Ex-chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), il avait créé fin 2012 sa propre unité combattante, les "Signataires par le sang".

Quelques mois plus tard, en janvier 2013, le chef djihadiste avait commandité l’attaque meurtrière et la prise d’otages massive sur le site gazier d’In Amenas. Un acte qui s’est soldé par la mort de 37 étrangers, un Algérien et 29 ravisseurs.

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