Une compagnie retarde un vol pour qu'il dise au revoir à sa mère mouranteabacapress
Afin de permettre à un passager de voir sa mère mourante une dernière fois, une compagnie aérienne a chamboulé son programme pour qu'il puisse lui faire ses adieux.

© abacapressQuand on est pressé, c’est généralement qu’on a un train à prendre. Sur United Airlines par contre, il vaut mieux savoir prendre son temps : la compagnie a en effet retardé un vol spécialement pour un passager, rapporte le journaliste Christopher Elliot sur son site. Quand Kerry Drake, un habitant de San Francisco, apprend que sa mère, atteinte d'une maladie dégénérative, est sur le point de mourir, il saute dans le premier avion pour Lubbock, au Texas. Seul problème, le premier avion en partance de San Francisco est à destination de Houston. De là, le fils prodigue prévoit de prendre une correspondance pour Lubbock.

"Je savais que cet itinéraire était risqué à cause de l'escale de seulement quarante minutes à Houston", explique-t-il à Elliott. "Et l'avion que je devais prendre là-bas était le dernier de la journée pour Lubbock. Mais je devais y être aussi vite que possible, alors j'ai pris le risque". Malheureusement son premier vol prend du retard. Kerry Drake confie alors sa détresse à deux membres de l'équipage, persuadé qu'il ne reverra pas sa mère vivante.

Lorsqu'il arrive au pont d'embarquement pour prendre le vol vers Lubbock, les portes sont fermées. "Alors que je courrais vers la porte d'embarquement, l'hôtesse m'a vu arriver et a crié “Monsieur Drake? Nous vous attendions.” C'est là que j'ai compris qu'ils avaient tous conspiré pour m'aider. Elle m'a indiqué le chemin jusqu'à l'avion sans même regarder mon billet" a-t-il expliqué au journaliste.

Grâce aux efforts des agents de la compagnie, Kerry Drake a pu arriver à temps au chevet de sa mère. "Vers quatre heures du matin, elle a eu un réel moment de cohérence, un dernier échange. Ce fut la dernière fois. Si j'avais raté mon vol pour Lubbock, je n'aurais pas pu dire adieu à ma mère", a affirmé Kerry Drake. "Lorsqu'elle est morte, j'ai réalisé que je séchais mes larmes avec une serviette de la compagnie".