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Il existe mille et une façons de parler de sexualité. Agnès Pierron a recensé dans son ''Dictionnaire des mots du sexe'' plus de 5000 expressions drôles et insolites. Florilège et explications des plus savoureuses.

Le dictionnaire des mots du sexe : croustillant !

Le sexe a enfin trouvé sa bible. Agnès Pierron explore dans son dernier ouvrage sorti le 3 juin 2010 intitulé ''Dictionnaire des mots du sexe'' toutes les facettes de la sexualité. Des préliminaires à l'acte, l'auteur nous propose un voyage ludique et souvent imagé à travers plus de 5000 expressions osées, poétiques ou argotiques.

De quoi vous permettre d'évoquer en langage codé avec votre partenaire ou entre amis vos pensées les plus coquines ou vos attributs intimes. Comme pour évoquer subtilement son glorieux membre masculin, au cours d'une conversation avec la "pince-monseigneur" car le pénis "ouvre toutes les portes, défonce toutes les serrures comme un voleur" selon l'explication sans détours d'Agnès Pierron.

Mesdames, si vous voulez plutôt vous en moquer ou critiquer les parties intimes de votre partenaire de manière discrète, la très poétique expression le "scoubidou de sous-officier de réserve" désigne un pénis de petite dimension.

Préliminaires

Poétiques et même pas vulgaires, ces charmantes tournures donneraient presque envie d'offrir en récompense "une pomponnette au kirsch", dans notre langage courant, une "gâterie" ou fellation. Une expression d'origine alsacienne puisqu'elle fait référence à l'eau de vie propre à la région, le kirsch et au diminutif de pompier, la pomponnette.

Dans la même veine, plus militaire cette fois-ci, "faire le chapeau du commissaire" désigne une fellation plus approfondie, qui va jusqu'à la caresse des testicules, et en prime pour les plus perfectionnistes, vous pouvez demander à ce qu'elle soit pratiquée par une "directrice de la grande poste", c'est-à-dire une experte dans l'art de la fellation.

Tout cela vous a mis en appétit, n'est-ce pas ? Les hommes pourront se vanter d'avoir tout à coup envie de se "taquiner le hanneton" ou pour les plus snobs d'entre vous "s'astiquer les cuivres façon Grand Hôtel", en somme de se masturber. Tandis que les femmes pourront désirer qu'on leur "fasse la vaisselle", en langage universel un cunnilingus.

Le coït

Voilà pour les préliminaires. Mais pour le coït en lui-même, sans faire de façon, Agnès Pierron vous propose, pour les plus tendres, "d'aller au roudoudou" ou pour les plus directs de "tirer sa chique", ou encore pour les adeptes de la restauration rapide, de pratiquer le "fast-foutre", le vite fait bien fait. Jusqu'à bien entendu, faire "éternuer le cyclope", expression très imagée signifiant l'éjaculation. Vous pouvez aussi pour éviter d'avoir un "polichinelle dans le tiroir" et de "pisser une côtelette", c'est-à-dire d'accoucher, "de détourner le bidet", qui signifie pratiquer le coït interrompu, le bidet au XVIIe siècle étant comparé à une femme. Une pratique ancestrale et utilisée encore aujourd'hui pour éviter aux femmes "un poulet de la haie", un enfant hors mariage ou plus communément appelé aujourd'hui un "bâtard". Selon l'auteur, on considérait à l'époque que les femmes enceintes sans être mariées se faisaient trousser derrière une haie !

Les pratiques plus insolites

Et pour ceux qui n'ont pas besoin de femme pour se faire plaisir, il y a toujours "la femme du capitaine", tournure pour désigner une poupée gonflable. Et celles qui n'ont pas besoin d'hommes, pourront toujours "manger de l'ail", en somme être lesbiennes. Le terme, qui date des années 1870, fait référence à la forme des ovaires, ce qui a entraîné d'ailleurs le mot "gousse" pour lesbienne.

Tout un programme. Vous n'avez plus que l'embarras du choix. Alors faites-le avec des mots !