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Les réductions d'impôts consenties dépassent les résultats escomptés. Les coups de pouces aux ménages les plus modestes conduisent à une réduction considérable du nombre de contribuables. Plus de détails.

Les ménages qui bénéficieront d’une baisse d’impôts sont plus nombreux que ce qui était prévu. En effet "près de 4 millions de personnes sortent de l’impôt par le fait de relever les tranches ou bénéficier de baisses d’impôt" a indiqué le ministre du Travail François Rebsamen ce matin sur le plateau d’I>Télé confirmant les révélations du Monde. Selon le quotidien du soir, le nombre de foyers imposables est à son "plus bas niveau depuis le début des années 1980". Ce faisant, le pourcentage de ménages imposables s’élève à 48.5% pour l’exercice fiscal 2014 contre 53% en 2013.

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Ces baisses d’impôts concernant une population plus importante que prévue ont un impact réel sur les recettes. En effet, cette année l’impôt sur le revenu rapportera 10 milliards de moins qu’en 2013 ce qui amoindrit considérablement la marge de manœuvre budgétaire de Bercy telle qu’initialement prévue. Mais ce manque à gagner de 10 milliards ne saurait uniquement s’expliquer par ce geste à destination des ménages modestes.

En effet, le coup de pouce fiscal accordé, dont l’objectif politique est de contrecarrer le sentiment de "ras-le-bol" fiscal dont se nourrit l’opposition, représente une réduction de 350 euros pour un célibataire avec de faibles revenus et de 700 euros pour un couple dont le revenu référence est inférieur à 1.1 Smic.

Le coût de cette mesure est alors estimé à 1,25 milliard pour l'État en 2014 (soit un peu plus que les 1.16 milliards prévus). Et donc, le déficit dans les recettes vient du fait que l’impôt est moins rentable qu’avant révélant, de fait, les faibles revenus de la majorité des Français.