Immobilier : quand l'Etat vend son patrimoine pour remplir les caissesabacapress
Pour remplir ses caisses, l'Etat fait le ménage... dans ses biens immobiliers. Depuis l'an dernier, ce ne sont pas moins de 1 700 propriétés qui sont mises en vente, non sans créer quelques polémiques.

Hôtels particuliers, châteaux, immeubles… L’objectif de l’Etat est de remplir ses caisses en vendant les biens qui lui sont inutiles sur un patrimoine immobilier qui s’élève à 60,4 milliards d'euros. Pour mener à bien ces ventes, l’espace nécessaire par agent a été recalculé, à raison de 12 mètres carrés par personne contre 17 à 18, une dizaine d’années auparavant. Il y a désormais plus de surfaces disponibles à la vente. 

Au total ce sont donc 1 700 biens qui sont mis en vente par France Domaine, un service de la direction générale des Finances publiques, qui est l’agence qui s’occupe des ventes.

Et les sites historiques, qu’est-ce qu’on en fait ? 

Mais l’État doit composer avec une particularité, celle des lieux historiques. En effet, il dispose de nombreux lieux historiques dont la vente dérange. Ce fut le cas pour l'hôtel de la Marine, à Paris, qui a fait l’objet d’un appel d’offre. Après la polémique que cette vente a suscité, Nicolas Sarkozy a précisé qu'il n'était "pas question" de le vendre, mais juste que "l'appel d'offres qui a été ouvert, c'est pour savoir ce qu'on met dedans […] pour voir quelle est la meilleure utilisation de l'hôtel de la Marine".

De même, la vente de l'hôtel de Seignelay, le pied à terre des ministres de Bercy, a été suspendue  car ce site et son jardin abritent la tombe de Coco, le chien de Marie-Antoinette…

Bilan des ventes

Sur la somme totale réalisée par les ventes, 65% revient au ministère qui le possède, 20% vont dans un fonds aidant les ministères à entretenir leurs bâtiments et 15% contribuent au désendettement de l'État. Cette part augmentera jusqu’en 2014, pour passer à 30%.

Jusqu’à présent, les bénéfices réalisés par ces ventes sont de 500 millions d’euros pour l’année 2010 (contre 900 prévus dans le Budget). L’objectif à atteindre pour 2011 est donc revu à la baisse : avec (seulement) 400 millions.