© Flickr: Old and new police cars
Une étude américaine révèle l'existence d'un lien entre températures et criminalité, qui tendraient à croître de concert. Et prévient ainsi de ce potentiel nouveau danger du réchauffement climatique. 

La criminalité va de paire avec le climat. C’est en tout cas ce qu’affirme une étude menée par Matthew Ranson, de la société Abt Associates. Celui-ci a en effet recoupé les archives météorologiques des 30 dernières années avec les chiffres de la délinquance obtenus auprès du FBI. Selon les résultats, une augmentation de cinq degrés Fahreinheit (moins d'un degré) des températures d’ici 2099 pourrait provoquer une augmentation significative des agressions.

L’étude évoque une hausse de 22 000 meurtres, de 180 000 viols, de 1,2 million d’agressions à main armée, de 2,3 millions d’agressions basiques, de 260 000 vols et de 1,3 million de cambriolages. Cela équivaudrait à une augmentation de près de 3% de la criminalité sur le territoire américain.

Une conséquence économique colossale

Matthew Ranson fait également état des potentielles retombées économiques d’une telle explosion de la criminalité, qu’il estime à un coût total de 115 milliards de dollars. "Une augmentation des crimes comprise entre 1 et 3% peut paraître modeste mais pour les victimes, les survivants ou la police, le fardeau de ces chiffres devrait être considérable", explique-t-il au Los Angeles Time.

Une réflexion plus qu’une affirmation

Certains scientifiques relativisent cependant la découverte, expliquant que les mois estivaux observant une intensification systématique des interactions sociales, les individus y passent plus de temps à l’extérieur. Ce qui découlerait de facto sur plus d’agressions.

Matthew Ranson explique qu’"il y a tellement de facteurs à prendre en compte et de données qui vont évoluer sur les cent prochaines années que le genre de prédiction que j’ai pu proposer comportera forcément son lot d’erreurs. Je ne suis pas en train d’affirmer que les conclusions que j’ai tirées vont inévitablement se produire." Son souhait ? "Attirer l’attention sur le genre d’effets inattendus que peut produire le changement climatique."