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Munissez-vous d'une calculette : d'après la Cour des comptes, près de 8% des pensions comportent une erreur significative ! 
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Si votre déroulé de carrière est compliqué, ou si l'erreur d'une caisse de retraite vous paraît insoluble, deux solutions s’offrent à vous : refaire les comptes vous-même ou bien confier cette tâche à un cabinet de conseil et d’expertise en retraite. 

Confier la tâche à un cabinet

Plus confortable, la seconde solution a un coût. Il faut compter de 1000 à 3500 euros, selon la complexité du dossier. Ce tarif élitiste réserve ce traitement aux assurés sociaux dont le dossier, suite à des changements d'employeurs, de statut professionnel ou encore de fréquentes périodes de chômage, est particulièrement difficile à mettre à plat.

Si tel est votre cas, le cabinet chargé de traiter votre dossier devra prendre un certain nombre d’engagements et vous fournir, par écrit, le détail d’une étude type. Elle doit notamment prévoir un entretien avec un expert. A cette occasion, celui-ci vous précisera sa méthode de travail et comment la vérification de vos droits à la retraite sera conduite. Dans le détail, ce conseil de révision financier passe par l’examen des bulletins de salaire, du nombre de trimestres cotisés, du pointage des taux de cotisation, du contrôle des points acquis au titre de l’AGIRC ARRCO, etc.

Si des erreurs sont détectées, l’expert devra chiffrer le préjudice financier potentiel et vous préciser comment la demande de régularisation sera effectuée auprès de la CNAV. Dès le départ, il est important de vérifier si le cabinet prendra à sa charge les démarches en cas de contentieux.

Refaire les comptes vous-même

Si vous décidez de prendre vous-même votre dossier en main, sachez que lors de la déclaration d'un 1er emploi, les caisses de retraite ouvrent un compte pour chaque assuré. Au fil des ans y sont consignées les différentes informations sur votre carrière (rémunérations, périodes de chômage etc.). C'est sur la base de ces données, fournies essentiellement par les employeurs, que sont calculés les futurs droits à la retraite.

Lorsque vous serez sur le point de quitter la vie active, la CNAV vous fournira la reconstitution de trajet professionnel et vous demandera de le valider. Il faut en vérifier tous les détails : la majorité des erreurs sont dues au manque de contrôle et de fiabilité des données reportées sur le compte des assurés.

Pour vérifier si le compte est bon, contrôlez notamment qu’aucune erreur ne s’est produite lors d’un changement d’employeur et que vos anciennes périodes de chômage ont bien été prises en compte si êtes passés par la case Pole Emploi. Vérifiez également que les petits boulots où vos jobs d'étudiants sont validés, car ils permettent de gagner de précieux trimestres de cotisation et/ou des points de retraite complémentaire.

De même, en cas de passage du public au privé ou de passage d’un régime spécial au régime général, il faut être sûr qu’aucune donnée n’a été omise. Le cas échéant, si vous n’êtes pas encore retraité, vous pouvez vous tourner vers le site on-agit-retraite.fr. Pour 10 euros/an, il permet de déceler d’éventuelles anomalies en examinant les incohérences entre les droits, répertoriés sur le relevé de situation individuelle (RIS) et le montant de la retraite. Le site génère automatiquement les courriers de réclamation à envoyer aux caisses de retraite concernées pour corriger les anomalies (pour l’instant, les régimes spéciaux ne sont pas concernés).

En cas de montant erroné ou de périodes manquantes, la CNAV procédera à une régularisation au terme d’une période variable selon les caisses de retraite.