Ces cinq affaires qui empoisonnent les municipales© AFP
A quelques jours du scrutin, le contexte politique se retrouve éclaboussé par de noumbreuses "affaires" qui pourraient avoir un impact néfaste sur les municipales.

A quelques jours du premier tour des élections, et alors que certains observateurs annoncent que la grande gagnante des municipales sera l’abstention, les "affaires" ou autres "scandales" politiques qui ont marqué l’actualité ces derniers jours sont venus gâcher la fête. Même si traditionnellement le maire est la figure politique que les français préfèrent, le climat politique offre ces temps-ci un spectacle désolant. Tour d’horizon des ces affaires qui peuvent empoisonner les municipales.

L’affaire Copé/Bygmalion: Les comptes de l’UMP font l’objet depuis le 5 mars d’une enquête préliminaire suite aux révélations faites par l’hebdomadaire Le Point. Directement mis en cause, le président controversé de l’UMP Jean-François Copé, est soupçonné d’avoir favorisé ses proches via des surfacturations de prestations. Sur fond d’arrangements entre amis et d’opacité comptable, cette affaire, justement ou injustement, jette le discrédit sur l’intégrité qu’il sied normalement aux responsables publics. Le principal intéressé a indiqué pour sa part accueillir "de manière très positive, très sereine", l'ouverture de cette enquête.

L’affaire Patrick Buisson: Après avoir démenti en février avoir enregistré à son insu l’ancien chef de l’État, le théoricien de la droitisation de la campagne de Sarkozy s’est vu se faire houspiller par la droite. Accusé de "traitre" par son propre camp, l’ancien directeur de Minute montre l’un des pires visages de la politique, la trahison et le mensonge. Ce dernier a été condamné vendredi 14 mars à verser 10.000 euros chacun à Nicolas et Carla Sarkozy qui avaient engagés une procédure devant le tribunal de grande instance de Paris pour atteinte à la vie privée.

L’affaire des écoutes de Sarkozy: C’est le séisme politique de ces derniers jours, dont découle par ailleurs "l’affaire Taubira". Sur fond de trafic d’influence, l’ancien chef de l’État s’est vu placé sur écoute. Soupçonné par la justice de jouer de son réseau afin d’anticiper les éléments de l’investigation en cours sur l’affaire Béttencourt, les téléphones de Nicolas Sarkozy sont mis sur écoute. Une discussion avec son avocat Me Herzog interpelle particulièrement la justice. Révélée par Le Monde juste avant les municipales, cette affaire entretien le sentiment de "tous pourris" qui inquiète un bon nombre d’observateur.

L’affaire Taubira : Suite aux révélations du Monde sur les écoutes de Nicolas Sarkozy, la droite s’empresse de jeter le soupçon sur le gouvernement alors accusé de tirer les ficelles. Sur le plateau de TF1, Christiane Taubira nie formellement être informée de cette procédure d’écoutes alors que Jean-Marc Ayrault affirme le contraire un jour plus tard sur le plateau de David Pujadas. Prise en flagrant de mensonge, ou d’omission, la garde des Sceaux est affaiblit par ce double discours qui discrédite encore la sincérité politique.

L’affaire Peillon/Bygmalion : Alors que la société gérée par les amis de Jean-François Copé connaît déjà tracas judiciaires, voilà que le ministère de l’Éducation Nationale réclame 1 million d’euros d’impayés à cette société. Vincent Peillon engage alors une procédure contre Idéepole, la filiale de Bygmalion mise en cause. Cette dernière histoire montre que, dans ces "affaires", les ramifications sont souvent multiples.