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Ministres ou ex-ministres, garde rapprochée ou anciens chouchous de Nicolas Sarkozy... Ils gaffent, dérangent et gênent le Président - peut-être volontairement ? Ce sont les "boulets" de la République.
Sommaire

Nadine Morano

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressNouvelle star de Twitter à ses dépens - et accessoirement ministre chargée de l'Apprentissage et de la Formation professionnelle - Nadine Morano  a longtemps compté sur ses origines modestes pour assoir sa popularité. Fille d’un routier et d’une standardiste, native de Nancy, la porte-parole de l’UMP s’est fait remarquer pour des faits bien loin des impératifs de sa fonction.

Accusée d’avoir fait virer une employée d’un grand magasin lorrain, elle est également  connue pour avoir attaquée en justice une mère de famille qui l’a traitée de " menteuse " dans une vidéo postée sur Youtube. Une susceptibilité qui a profondément agacé ses détracteurs… et la Toile. Dernier couac en date : un motard escortant sa voiture - et roulant à contre-sens - a percuté un piéton qui traversait la chaussée. Une fois de plus, la ministre s’est attiré les commentaires moqueurs des internautes…

Mais les journalistes ne sont pas en reste : qualifiée de vulgaire par une humoriste de France Inter - Nadine Morano a eu des paroles douteuses sur DSK - la ministre s’est faite recadrer en direct par le journaliste Jean-Jacques Bourdin pour sa méconnaissance du dossier TVA. Et la vedette du Web est à nouveau la cible d’un blog qui lui est entièrement dédié…  et qui, il faut l’avouer, fait plutôt sourire. La petite Lorraine sera-t-elle encore longtemps la chouchou de Nicolas Sarkozy ? Rien n’est moins sûr à l’heure où le "presque candidat" appelle ses troupes à la discrétion.

 

Rama Yade

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressAncienne figure de la diversité chère au Président au début de son mandat, la belle et talentueuse Rama Yade va peu à peu s’enfoncer dans une spirale infernale.

Propulsée à 29 ans au poste de Secrétaire d'État chargée des Affaires étrangères et des Droits de l'homme, la jeune femme va multiplier les bourdes et provoquer sa disgrâce auprès du cercle présidentiel : déclarations choc lors de la venue officiel de Mouammar Kadhafi, relations difficiles avec Bernard Kouchner, son ministre de tutelle, bourdes lors de son bref passage au secrétariat des Sports - elle critiquera le coût de l’hôtel des Bleus lors de la Coupe du monde de foot 2010 alors que sa propre chambre se révèle plus chère - refus de parachutage et conflit ouvert avec la section UMP d’Ile-de-France… Rama Yade sent rapidement le vent tourner.

Mais la poisse lui colle à la peau : elle décide de soutenir… Jean-Louis Borloo, qui décide finalement de ne pas se présenter à l’élection présidentielle. Un faux pas qui la forcera à « démissionner » de son poste d’ambassadrice de la France à l'Unesco, à l’été 2011.


Depuis, l’ancienne coqueluche du gouvernement n’a pas vraiment fait dans la discrétion.  Prise au cœur d’une polémique pour plagiat - elle a recopié des passages entiers de  textes de Jean-Michel Muglioni, vice-président de la Société Française de Philosophie  - Rama Yade vient de se faire radier des listes électorales de Colombes (92), où elle est élue municipale et candidate aux prochaines législatives. Un revers symbolique qui a peut-être un rapport avec l’une de ses récentes déclarations, qui salue " la posture d'indépendance de François Bayrou ". Rama Yade aura-t-elle cette fois fait le bon choix ?
 

Frédéric Lefevbre

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressOn ne présente plus Frédéric Lefebvre, proche de Nicolas Sarkozy et cible régulière des internautes français. La raison ? Une multitude de déclarations farfelues sur divers sujets qui ont presque fait oublier sa fonction de secrétaire d'Etat chargé du Commerce, de l'Artisanat, des PME, du Tourisme, des Services, des Professions libérales et de la Consommation…

Si beaucoup ont en tête le fameux " Zadig et Voltaire " - il a cité la marque de vêtements lorsqu’on lui a demandé son ouvrage littéraire favori - il faut savoir que Frédéric Lefebvre a pourtant commencé sa  " carrière " très tôt : invité chez Jean-Jacques Bourdin - encore lui - en janvier 2009, celui qui est alors porte-parole de l’UMP se révèle incapable de définir la notion de Web 2.0. Un détail pour certains mais qui provoque alors un véritable buzz. Suivront les poupées vaudous, qualifiées d’armes ; la proposition de faire travailler les femmes enceintes pendant leurs congés pré et post-natal ; celle de détecter la violence des enfants à la garderie ; le malaise vagal de Nicolas Sarkozy, qui devient subitement un accident cardiaque. Surnommé " la machine à gaffes " par ses détracteurs, ou même " l’homme qui parlait trop " pour le JDD, il deviendra encore plus célèbre lorsqu’il expliquera que le taux de chômage s’explique en France par un taux de natalité élevé.

En juillet 2011, il déclare dans une vidéo, rapidement retirée de son blog que New York et Shanghai sont des capitales. Le secrétaire d’Etat au Tourisme oublie quelques secondes Washington et Pékin… Une boulette passée finalement presque inaperçue au milieu de tant d’autres.

David Douillet

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressJudoka français parmi les plus titrés de l'Histoire, double champion olympique, champion du monde et champion d'Europe… Si le palmarès sportif de David Douillet est des plus impressionnants, ce n’est malheureusement plus pour ses exploits que l’athlète est aujourd’hui présent dans les médias. Et il commence très fort : en juin 2011, sa première interview en tant que secrétaire d’Etat en charge des Français de l’Etranger fait un énorme buzz. La raison ? Une énorme faute de français en direct à la radio - " dans tous les domaines possibles et inimaginaux " - et des vagues de commentaires amusés des internautes.

Ministre des Sports depuis septembre 2011, David Douillet a vu remonter les traditionnelles casseroles réservées à tous les novices en politique.  Car des casseroles, il en a quelques-unes : il suscite un véritable tollé pour des propos tenus en 1997 (" On dit que je suis misogyne. Mais tous les hommes le sont. Sauf les tapettes ! " ou encore le désormais célèbre " je pense que la femme est mieux au foyer, à gérer affectivement la cellule familiale "). Et bien qu’il déclare regretter ces propos, David Douillet ne fait pas taire les critiques. Fâché avec la langue française, il confond les mots " défenseur " et " pourfendeur ", lors d’une déclaration publique adressée à Eric Raoult, au député- maire du Raincy (93) et devient l’une des cibles favorites du Petit Journal de Canal +. Ajoutons à cela une marionnette qui brille par sa bêtise aux Guignols de l’info, et une perte de crédibilité durable pour l’un des judokas les plus célèbres du monde.

Rachida Dati

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressPoids lourd du gouvernement de 2007 à 2009, symbole fort de la diversité, Rachida Dati est surtout un boulet de taille qui continue d’alimenter les colonnes humoristiques des médias.

La spécialiste du lapsus - tout le monde se souvient de  la " fellation quasi nulle " et du " gode " au lieu de code - brille par son franc-parler, son indiscipline et sa lutte permanente contre les ténors de l’UMP. Et Rachida Dati, qui n’a vraiment pas froid aux yeux, n’hésite pas à s’attaquer à François Fillon : elle fera tout pour être la candidate de la 2e circonscription de la capitale dans la course aux législatives de 2012, même si celle-ci est convoitée par le Premier ministre en personne. Dernière attaque en date : elle accuse François Fillon de se servir de son poste de Premier ministre pour offrir des postes à certains élus… et à son fils ! Un sujet de division et d’agacement pour la majorité présidentielle.


Récemment, l’ex-Garde des Sceaux devenue députée européenne a été surprise en flagrant-délit de désintérêt profond à l’égard de ses fonctions. A Strasbourg ou à Paris, l’élue aime tapoter sur son portable, faire des blagues à ses collègues, rire, bouquiner… sous l’œil des caméras. Une attitude qui ne l’aidera pas à remonter les marches du pouvoir. Pour l’instant.

Les Balkany

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressProches de Nicolas Sarkozy depuis de très nombreuses années, Patrick et Isabelle Balkany, respectivement maire de Levallois-Perret (92) et première adjointe au maire, font le bonheur des journaux d’investigation et/ou de leurs opposants politiques : condamnés pour " prise illégale d'intérêts " en 1999, ce couple sulfureux ne cesse de faire parler de lui. Patrick Balkany a également été reconnu coupable de " prise illégale d'intérêts " et de " diffamation et injures " à l’égard d’une élue communiste en 2003. Des relations devenues peu à peu gênantes pour le Président, qui avait fait de la " République irréprochable " l’un de ses grands objectifs. En 2001, le couple reçoit d’ailleurs le très cynique " Gérard du type qui a un nom de mafieux, mais juste le nom "…

Mais le couple Balkany s’illustre aussi par des déclarations fracassantes. Selon Patrick, « il n’a pas de pauvreté en France ». Et Monsieur  fait partie des députés mis à l’amende financièrement pour absentéisme : il n’a assisté à aucune des 33 réunions du mercredi de la Commission des affaires étrangères de l'Assemblée national, à laquelle il appartient, d’octobre 2010 à juin 2011. Un boulet doublé d’un très mauvais élève.

Brice Hortefeux

Ami de 30 ans de Nicolas Sarkozy, l’ancien ministre de l'Immigration (2007-2009), du Travail (2009) puis de l'Intérieur (2009-2011) a commis un bon nombre de faux pas, que ce soit ou non dans le cadre de ses fonctions. La plus célèbre est sans doute sur les Arabes (" Il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes "), mais Brice Hortefeux n’en était pas à son coup d’essai : en 2009, il avait présenté Fadela Amara comme " une compatriote ", en croyant bon d’ajouter " Comme ce n'est pas forcément évident, je le précise "… Des dérapages dérangeants qui lui ont valu de nombreuses critiques, y compris au sein de son propre camp. Sa méconnaissance des dossiers - sur la déchéance de nationalité notamment - ses approximations et peut-être ses lapsus (le fameux fichier des " empreinte génitales ") l’éloignent alors du gouvernement.

Condamné deux fois - dont une alors qu’il était encore ministre - pour propos outrageants puis atteinte à la présomption d’innocence, blanchi une seule fois, Brice Hortefeux a tenté de se faire discret. Mais force est de constater qu’il déçoit, y compris son ami de 30 ans. Quelle fonction va-t-il occuper dans le cadre de la prochaine campagne ? Peut-être aucune.

Christine Boutin

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressPacs, festival de musique de jeunes, adoption par les homosexuels, opposition à l'avortement… Depuis maintenant plus de 10 ans, Christine Boutin est célèbre pour ses prises de position strictes et plutôt conservatrices, notamment sur les questions de société. Ministre du Logement et de la Ville, puis uniquement du Logement, de 2007 à 2009, Christine Boutin rentre alors dans le rang, auréolée de ses nouvelles fonctions officielles. De relations conflictuelles avec sa collègue Fadela Amara et des désaccords avec Fillon auront raison de son poste… Mais après quelques reproches bien sentis à l’adresse du pouvoir, silence radio. Une mission de la plus haute importance sur la mondialisation - à  9 500 euros par mois auxquels s'ajoutent 6 000 euros de retraite parlementaire et  2 000 euros d'indemnités de conseillère générale - lui est confiée. Révélée par le Canard enchaîné, l’affaire fera grand bruit, et obligera Christine Boutin à renoncer à une partie de son salaire.

Hasard ou simple coïncidence, Christine Boutin annonce sa candidature à l'élection présidentielle de 2012, gênant profondément la droite. Attaquant régulièrement Nicolas Sarkozy sur ses difficultés à rassembler les 500 signatures nécessaires, elle menace même de lâcher "une bombe atomique". A bon entendeur… 

Frédéric Mitterrand

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressSi la carrière politique du neveu de " Tonton " commence on ne peut plus mal - il est mis en cause pour des faits graves qu’il a rapporté dans un ouvrage publié en 2005 - la suite, moins controversée, n’a pas non plus été facile. Symbole, au même titre qu’Eric Besson ou Bernard Kouchner, de l’ouverture appréciée un temps par Nicolas Sarkozy, Frédéric Mitterrand se révèle un piètre homme politique. Défense du dictateur déchu Ben Ali (" Dire que la Tunisie est une dictature univoque me semble exagéré "), factures inconsidérées pour laver du linge, nominations et légions d’honneur attribuées étrangement… Le ministre n’en finit plus de susciter la polémique.

Nicolas Sarkozy serait particulièrement agacé par son ministre. Faut-il rappeler, que, juste avant sa nomination, Frédéric avait déjà provoqué l’ire de Nicolas Sarkozy en annonçant par avance sa propre nomination au ministère de la Culture à la place de Christine Albanel ?

Hervé Morin

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressHervé Morin partage trois points communs avec Christine Boutin : centriste, ancien ministre de Nicolas Sarkozy… et candidat déclaré - du moins pour le moment, à l’élection présidentielle. La comparaison s’arrête là. Pus fameux pour ses bourdes que pour son action politique ou ses prises de position, c’est une déclaration qui l’a rendu célèbre en octobre 2010. Le ministre de la Défense a tenté de justifier la présence de l’armée française en Afghanistan en expliquant qu'il était difficile de faire comprendre " à des cons " que la défense de la France se jouait à 7 000 km de son territoire…  Un mois plus tard, il quittera son ministère.

Enorme gaffe en date : il a amusé les réseaux en déclarant, lords d’un déplacement à Nice : " Moi qui ai vu en Normandie le Débarquement des alliés, nous avons vécu des épreuves drôlement plus difficiles que celles que nous avons à vivre aujourd'hui...". Rappel : celui qui est désormais surnommé Morin Mcfly est né en 1961.Crédité de 0% d’intentions de vote, l’ancien porte-parole de François Bayrou a-t-il voulu créer le buzz ? Pari réussi.