Assemblée nationale : qui pour s'emparer du Perchoir ?abacapress
Battue aux législatives, Ségolène Royal est à présent hors concours pour présider l'Assemblée nationale. Laissant ainsi le champ plus libre à d'autres pour s'emparer du Perchoir.

Claude Bartolone

Le député socialiste Claude Bartolone était dans les starting-blocks depuis quelque temps, attendant de connaître le sort de Ségolène Royal avant de se lancer. C'est désormais chose faite, depuis la défaite de celle-ci aux législatives. Dès le lendemain, Claude Bartolone, élu quant à lui, a en effet officialisé son ambition : "Je suis candidat à la présidence de l'Assemblée nationale. J'ai tenu à respecter les temps : celui des primaires, celui de la présidentielle, celui des législatives. Nous avons désormais une majorité. Le moment est donc venu de proposer ma candidature." A-t-il annoncé au Parisien.

Plus proche de Martine Aubry que de François Hollande, Bartolone estime cependant avoir été "utile et loyal" au Chef de l'Etat durant sa campagne après les Primaires socialistes. En espérant en récolter un juste retour des choses…

Elisabeth Guigou

Jusqu'à présent Elisabeth Guigou ne dit pas grand-chose de ses ambitions dans l'Hémicycle. Cependant, la députée de Seine-Saint-Denis n'écarte aucune possibilité… Dès lundi matin (au lendemain des législatives), sur France 2, si elle admet que Ségolène Royal "avait toute sa légitimité pour présider l'Assemblée nationale", elle laisse planer le doute quant à sa propre candidature. "On verra" dit-elle seulement, n'excluant donc aucune hypothèse.

Dans les couloirs du Parlement, elle lâche aussi aux journalistes : "Je souhaite avoir des responsabilités au bureau de l'Assemblée nationale, et si c'était la plus haute qui m'était confiée, ce serait évidemment un grand honneur pour moi de l'assumer, mais il faut qu'il y ait un dispositif collectif (...) Je marque ma disponibilité mais je ne souhaite pas être dans une démarche individuelle".

Soutien de Martine Aubry pendant la primaire socialiste, Guigou se retrouve aujourd'hui sans poste dans le gouvernement et pourrait donc tenter de se rattraper ainsi. Si tel est le cas elle devrait officialiser ses ambitions dès cette semaine, l'élection par les députés ayant lieu le 26 juin…

Jean Glavany

Jean Glavany, très largement élu dimanche (66,91%) dans la 1ère circonscription des Hautes-Pyrénées, s'est d'abord refusé à tout commentaire sur sa possible candidature au Perchoir : "Je n'en ai jamais parlé publiquement, jamais fait aucune déclaration sur le sujet. J'ai toujours dit quand on m'interrogeait que j'attendais le soir du 2ème tour des législatives ou peut-être le lendemain matin. Donc je vais y réfléchir ce soir et j'annoncerai ma décision demain."

C'est donc au cours d'une conférence de presse, organisée comme convenu lundi, que le député PS s'est prononcé sur sa candidature à la présidence de l'Assemblée : "Je me présente comme un parlementaire assidu et investi (...) l'élection de François Hollande offre une occasion inestimable pour le Parlement" a estimé Jean Glavany.