L'état va élaborer une nouvelle cartographie des zones dangereuses en France. Toute nouvelle construction sera interdite. Cette carte des zones noires, prévue pour 2011, prendra en compte les changements climatiques. Explications.

L'Etat prépare une carte des zones noires pour 2011

Est-ce la fin des constructions en zones "dangereuses" ?Après le drame de la tempête Xynthia en Vendée en février 2010 et les terribles inondations qui ont touché le département du Var le 15 juin dernier, l'Etat a décidé de mettre les bouchées doubles pour protéger l'Hexagone d'une nouvelle catastrophe naturelle. Le gouvernement souhaite établir une nouvelle cartographie des "zones très dangereuses" en France où toute nouvelle construction serait formellement interdite. Cette nouvelle carte serait en service dès 2011 a précisé Chantal Jouanno, la secrétaire d'état à l'Ecologie le lendemain de la visite de Nicolas Sarkozy à Draguignan (Var). Le président de la République avait assuré qu'il n'autoriserait aucune construction d'habitations dans les zones dites dangereuses "tant qu'il serait président".Selon Chantal Jouanno, les plans de Prévention des Risques (PPR) ont été "un peu trop négociés sur le terrain" et "sous-estiment les risques" comme les changements climatiques.Ce serait "un travail titanesque" d'après Stéphane Hallegatte, chercheur au Centre international de recherche sur l'environnement et le développement, d'intégrer tous les risques de changements météorologiques. Un challenge que veut pourtant relever la secrétaire d'état à l'Ecologie. "Le niveau des océans pourrait s'élever de 50 centimètres d'ici la fin du siècle", "voire d'un mètre selon des études récentes" a-t-elle ajouté. Chantal Jouanno espère également intégrer "le risque de ruissellement", c'est-à-dire des précipitations qui ne s'infiltrent pas dans le sol, comme a subi Draguignan avec "une montée extrêmement rapide des eaux". "Des zones noires" seront définies dans lesquelles il sera interdit de construire, précise la secrétaire d'Etat et d'insister, "cette carte ne souffrira d'aucune exception".