"Je ne vais pas entrer au couvent !" : quand Ségolène Royal se confie à la presseabacapress
Sa défaite à la Rochelle, l'affaire du tweet de Valérie Trierweiler, son avenir politique… Ségolène Royal s'est exprimée sur tous ces sujets dans une interview accordée au Figaro pendant son passage en Afrique du Sud, au Cap, où elle assistait au congrès de l'Internationale Socialiste. Planet.fr vous fait le résumé de l'interview en quelques points. 

© abacapressLa Rochelle : un "crash"

"La Rochelle, c'est une injustice. Un crash. Un accident de parcours " déclare Ségolène Royal, interrogée sur sa défaite face au dissident Olivier Falorni lors des législatives. "Je ne mérite pas ça" ajoute-elle. 

Le Tweetgate 

"Subir une humiliation comme cela, sous plusieurs angles, c'est violent" confie la présidente du Poitou-Charentes au Figaro, car à sa défaite à La Rochelle s’ajoute l’affaire du tweet de Valérie Trierweiler qui avait publié un message sur Twitter soutenant le rival de Ségolène Royal.  

Pour elle "ça reste un double choc".

"Tout cela, ce n’est pas bon pour François » commente-elle également. "Il essaye de gérer au mieux. La dignité politique est atteinte. Pas le profond respect et l’amitié que nous avons l’un pour l’autre".

Ségolène Royal a donc préféré ne pas revenir à La Rochelle pour l'université d'été du PS le mois dernier. "J'aurais été pourchassée par les médias. Tout le monde m'aurait guettée, scrutée" explique-t-elle. 

Ségolène Royal : ministre de la justice ? 

Dans cette interview, la présidente du Poitou-Charentes affirme que François Hollande lui aurait proposé le ministère de la Justice après son élection. Un poste qu’elle a refusé, préférant la présidence de l’Assemblée nationale… 

Le parti socialiste 

Ségolène Royal évoque également le parti socialiste et la succession de Martine Aubry à laquelle elle ne souhaite pas se mêler : "Si j’avais voulu  le parti, personne n’aurait pu me le refuser ". 

Ségolène Royal ou marraine la bonne fée 

 La présidente du Poitou-Charentes se vante également d’avoir aidé certains membres du gouvernement au début de leur carrière politique. Elle nomme, entre autres, ManuelValls, Vincent Peillon, Najat Belkacem

"J’ai poussé une nouvelle génération" déclare-t-elle. Avant, d’ajouter, amèrement : "C’est un paradoxe : ils arrivent aux responsabilités, ils sont tous ministres, et moi je suis dans le crash".

L’avenir 

"Je ne vais pas entrer au couvent !", conclut Ségolène Royal à propos de son avenir. "Je ne veux pas qu'on parle d'un point de chute" affirme-t-elle, "c'est dégradant (…) Je n'ai pas besoin d'un lot de consolation". 

Quand on lui demande si elle compte mettre un terme à sa carrière politique, Ségolène Royal est catégorique : "arrêter ? C'est impensable. J'ai trente ans de vie politique. C'est ma passion". 

Crédit photo : ALAIN JOCARD / AFP