Pas de redevance audiovisuelle pour les smartphones et tablettes© GettyIstock
Manuel Valls vient d'annoncer qu'il n'y aurait pas de redevance audiovisuelle pour les smartphones et tablettes, comme le souhaitaient plusieurs patrons de médias. Tous les détails avec Planet.fr.

La réponse est non ! Malgré les demandes de Rémy Pfimlin, patron de France Télévisions, de Véronique Cayla, patronne d'Arte, ou de Mathieu Gallet, patron de Radio France, il n'y aura pas de redevance audiovisuelle sur les smartphones et tablettes.

Selon Les Echos, Manuel Valls leur aurait en effet annoncé qu'il ne voulait pas de hausse d'impôt, et qu'en conséquence, la Contribution à l'audiovisuel public n'augmenterait pas en 2015. Cette redevance, partagée entre France Télévisions (qui en reçoit les deux tiers), Radio France, France Médiax Monde, Arte et l'INA, représente pas moins de 3,5 milliards d'euros en 2014.

De plus en plus de gens n'achètent plus de télévisions... mais la regardent quand mêmeMais pour les patrons de ces médias, élargir la base des personnes et produits taxés est important, puisque que les aides à la disparition de la publicité après 20h sur le service public ne seront plus versées après 2017. 

Le montant de la redevance est également en cause... Fabrice Lacroix, directeur général délégué aux ressources de France Télévisions explique dans Les Echos  que "cela ne nous dérange pas que cette dotation [l'aide pour la suppression des publicité, ndlr] disparaisse, mais la redevance doit être au niveau. Il faut donc se pencher sérieusement sur son assiette. Cette réforme sera indolore si elle est faite assez tôt".

De son côté, le patron de Radio France souhaite que l'on repense la redevance audiovisuelle, pensée uniquement pour la télévision, alors que de plus en plus de personnes n'achètent plus de télévision mais la regardent par d'autres moyens. Cette annonce de Manuel Valls ne va donc pas dans le sens qu'ils souhaitaient, et ils envisagent déjà d'établir une étude afin d'appuyer leurs futures demandes.  Les patrons de l'audiovisuel public français citent aussi l'Allemagne, la Grande-Bretagne ou la Suède, qui ont déjà entrepris de modifier le financement de leur audiovisuel public en tenant compte de ces changements de comportements...