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Le romancier Jérôme Ferrari a reçu mercredi 7 novembre le prestigieux Prix Goncourt pour Le Sermon sur la chute de Rome. Zoom sur un écrivain enfin révélé.

© abacapressIl était cette année en lice pour la plupart des prix littéraires. C’est finalement le Goncourt qui lui a été décerné. Jérôme Ferrari a vu son dernier roman, Le Sermon sur la chute de Rome, récompensé ce mercredi 7 novembre 2012. Déjà auteur de cinq autres ouvrages, le romancier sort aujourd’hui de l’ombre.

Si ce professeur de philosophie au Lycée français dAbou Dhabi n’avait guère jusqu’ici connu le succès – son premier roman, Dans le secret, paru en 2007, avait essuyé quelques critiques, et le suivant, Balco Atlantico (2008), était presque sorti dans l’indifférence générale – il a choisi comme point de départ de son roman, le sermon prononcé par Saint-Augustin en 410 après la chute de Rome, et cette phrase restée célèbre : « Le monde est comme un homme : il naît, il grandit, il meurt ». Un choix audacieux qui a payé.

L’histoire que raconte Jérôme Ferrari se situe en Corse. Un pays qu’il connait bien puisqu’il y a passé une partie de son enfance et y a enseigné. Dans Le Sermon sur la chute de Rome, on croise plusieurs personnages, dont Matthieu et Libero, brillants étudiants en philosophie qui décident de tout abandonner et de quitter Paris pour reprendre le bar du village de leur enfance. L’objectif : transformer l’endroit pour en faire le « meilleur des mondes possibles ». Mais l’entreprise tourne bientôt au cauchemar. 

A travers son roman, c’est aussi à une réflexion sur le déclin du monde occidental que se livre Jérôme Ferrari, et dans laquelle il entraine le lecteur. Un roman d’aujourd’hui bien ancré dans le réel.