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Dans une récente vidéo, le leader des études économiques sectorielles Xerfi a analysé le seuil de richesse conventionnel. Pour l'institut, les revenus et le patrimoine sont indissociables dans le calcul. 

Alexandre Mirlicourtois, directeur de la prévision de Xerfi, a récemment étudié la notion de richesse dans une vidéo, relève le mensuel economique Capital. Comme le rappelle l'expert, de manière conventionnelle, une personne est considérée comme pauvre si elle gagne moins de la moitié du revenu médian (1 538 euros mensuels pour une personne seule), soit 769 euros.

A l’inverse, une nouvelle fois sur la seule base des revenus, un individu riche se définit comme gagnant au moins le double du revenu médian chaque mois, soit 3 076 euros. Résultat : selon ce principe, pas moins de 10 % de la population française peut être considérée comme riche (environ 6 millions de personnes).

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“Il n’y a pas 6 millions de riches en France”

Un nombre qu’Alexandre Mirlicourtois juge extravagant. “Il n’y a pas 6 millions de riches en France”, estime-t-il. En effet, celui-ci considère que le salaire de 3 076 euros d’un célibataire sans enfant relève plus de l’aisance que de la richesse en elle-même. Les vrais “riches", eux, "vivent dans un autre monde”, analyse l’économiste. Ce dernier estime indispensable de prendre à la fois en compte les revenus d’un individu et son patrimoine dans le calcul. De fait, "il n’existe pas de définition officielle ni objective de qui est riche".

Par ailleurs, en octobre dernier, l’Observatoire des inégalités a rapporté que "les données de l'Insee ne prennent ni en compte le niveau de patrimoine détenu, ni le coût du logement ou des transports, qui réduisent les niveaux de vie et dépendent des territoires où l'on vit". Sur cette base, une analyse crédible du seuil de richesse est effectivement difficile à réaliser. 

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