Depuis quand passe-t-on son permis de conduire en France ?Istock
Léon Serpollet, vous connaissez ? Il fait pourtant partie de la grande famille des conducteurs puisqu'il fut le premier à avoir obtenu le droit de circuler sur un tricycle à vapeur durant l'été 1889. 

Le permis ne s’est pas pour autant généralisé à cette date. Jusqu’à 1922 on passe un "certificat de capacité pour la conduite des véhicules". Pour l’obtenir, le futur conducteur doit savoir démarrer une voiture, l'arrêter et… la diriger. La Duchesse d'Uzès sera la première femme française à avoir décroché ce sésame en 1898. Avec lui, le conducteur est autorisé à rouler jusqu’à 30 Km/heure sur route, et 20km/H en ville.

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Quatre ans après la fin de la guerre de 14-18, les véhicules à moteur sont de plus en plus nombreux à pétarader sur les routes de France. C’est l’époque des Charonnettes, un petit véhicule décapotable de couleur vive ou encore de la Berlier VH, plus statutaire. Pour prendre place derrière le volant, il faudra bientôt troquer son certificat contre un permis. C’est la grande nouveauté de 1922. Dans la foulée, l’âge minimum de passage du permis est fixé à 18 ans. Ce n’est que 30 ans plus tard que le document prendra sa forme actuelle à 3 volets, la présidence de François Mitterrand inaugurant le permis à points en 1992.

En 2011, le permis s’est compliqué pour les jeunes conducteurs avec la création d’une étape probatoire chichement dotée de 6 points. Si durant une période de 3 ans, le conducteur novice ne commet pas d’infraction, son permis est crédité de deux points supplémentaires tous les ans. Dans l’hypothèse inverse, il faudra non pas passer le permis, mais le repasser, une hypothèse que les créateurs du papier rose n’avaient sûrement pas imaginés !

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