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Des documents internes de la société publique montrent que celle-ci autorise ses agents à ne pas faire payer les migrants sans titre de transport. 

"Et pourquoi pas le restaurant offert à vie ?", "Les autres avant les nôtres". En apprenant que les migrants pouvaient voyager gratuitement, Robert Ménard et Marion Maréchal-Le Pen se sont insurgés via leur compte Twitter.

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Pour preuve, la benjamine de l’Assemblée nationale a accompagné son message d’un document émanant de la SNCF. Sur celui-ci, intitulé "Procédure ponctuelle sûreté population migratoire", il est écrit qu’à compter du lundi 5 octobre "et jusqu’à nouvel avis, certaines escales peuvent émettre, si les conditions le permettent, des réservations à 0 €…", autrement dit ne pas verbaliser les migrants et leur attribuer des places pour le reste du trajet.

La SNCF assume et parle d’une situation exceptionnelle

Contacté par Francetv Info, la SNCF confirme cette mesure et s’en explique : "Le sujet est extrêmement compliqué, concède le directeur de l'information de la compagnie. La grande majorité des migrants circulent avec des billets. Mais on est parfois confrontés à des personnes sans billet ou qui n'ont pas le bon billet." 

Ce dernier indique que ce sont des contrôleurs qui ont fait remonter cette situation exceptionnelle à leur hiérarchie qui leur a donné "de la latitude" pour y remédier. "On n’est pas face à des fraudeurs chroniques", indique la SNCF qui ajoute que la même latitude est offerte aux contrôleurs pour "reconnaître la bonne foi d’un voyageur qui n’a pas composté son billet".

Toutefois, la SNCF se défend de faire voyager les migrants gratuitement, indiquant solliciter des associations qui peuvent financer les billets. Mais une fois les migrants dans les wagons, la société ferroviaire est face à un cas de conscience. "Quand une famille monte dans un train sans billet, on ne va pas la faire descendre à la première gare et la laisser dormir dans le froid.", plaide la compagnie.

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