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Coca, Carte d'Or, Lu, Barilla… Derrières ces mastodontes de l'industrie agro-alimentaire se cachent des organisations et des grands noms de la distribution qui, sous-couvert de vouloir redorer leur blason aux yeux des consommateurs, utilisent des méthodes peu orthodoxes pour gonfler leurs prix. 

Certains considéreront sûrement que tout cela part d’un bon sentiment. Le gouvernement, les distributeurs, les marques préférées du grand public… Tous s’accordent sur un point. Etrangler les petits producteurs c’est mal, réviser certains tarifs pour leur permettre de respirer c’est mieux. Une posture louable bien évidemment qui, depuis l’an dernier, commence à avoir un impact significatif sur les prix des produits de grande consommation.

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Le site du magazine Capital s’est penché sur la question. Dans son enquête, il explique que cette enclin a déjà eu pour effet d’accroître les ventes en valeur des produits de 1,5 %. A cela, s’ajoute une appétence pour tout ce qui relève du sans sel, du sans gluten, bref du sans substances douteuses en d’autres termes qui, là encore, justifie une augmentation des prix et qui permet à des marques de renom de rehausser, l’air de rien, leurs tarifs.

Modifier le code-barres sans changer le produit ?

Seulement voilà, pas question pour les marques et les distributeurs de faire gonfler des prix de manière trop abrupte. Aux yeux des consommateurs en tous les cas. Pour y parvenir, ils usent (et abusent ?) de stratagèmes mêlant, fausses innovations, recettes modifiées (bonjour Ferrero et Nutella®) et diminution des portions. Interrogé par Capital, un spécialiste du sujet, Olivier Dauvers, estime que le fait de "changer de produit, même à la marge, permet de changer de code-barres, et donc de s’abstraire des comparateurs de prix".

En tout légalité

Il semblerait, tel que l’indique le site économique, que certaines marques aillent même jusqu’à modifier le code-barres de leurs produits sans qu’aucun changement n’ait été opéré sur ceux-ci. Ce qui, très concrètement, leur donne la possibilité d’augmenter, parfois de manière significative, leurs prix.

Une aubaine pour les marques comme pour les distributeurs puisque tout ceci se révèle parfaitement légal. Si l’on ajoute à cela la ribambelle de finauderies concernant les recettes déjà bien connues portant sur des produits moins riches en crème ou en chocolat par exemple (ce qui, dans le détail, permet aux industriels de baisser le coût de leurs matières premières à défaut d’augmenter leur prix) et vous obtenez là la recette édition 2018 particulièrement bien ficelée d’une industrie agro-alimentaire.

Laquelle, au passage, pourrait bien diminuer de quelques centilitres la taille de vos yaourts et autres sodas d’ici peu à cause d’une nouvelle venue répondant au doux nom de taxe soda, conclut Capital. Vous êtes prévenu.

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